vendredi 30 septembre 2016

Poème express n° 648

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mercredi 28 septembre 2016

Les dérivées (89)


89
bouteille en
plastique au
bord du trou
d'eau claire
la vraie vie
distillée en
affiches sur
la palissade
si c'est nul
c'est infini
la loi/l'écu
marchandises

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mardi 27 septembre 2016

QUELQUES FIGURES DE L’ÉGAREMENT par Daniel Fano (2)


LE CHAT REMPLACE LE CRAPAUD

Le seul bordel de luxe de toute la Roumanie attirait les hommes d’affaires de toute l’Europe, une petite pluie grasse et serrée s’était remise à tomber, ils descendaient au Bucaresti plutôt qu’au Venetia, n’étaient pas du genre à pirater un tram pour aller enculer les gamins et gamines au milieu des seringues sauvages et des paquets de cigarettes pourris, le cheptel se renouvelait sans cesse, le sida faisait des ravages, ne manquait plus que le pic à glace enfoncé en plein cœur – aucun d’eux ne connaissait la langue de Shakespeare, ils contournèrent les entrepôts, se retrouvèrent sur les voies ferrées, les courtes rafales crépitèrent, tous ces putains de trous plein les costards – le Bucur était un ancien relais de chasse au temps de Ceaucescu, les Occidentaux aimaient la chair fraîche, il fallait fournir, 115 kilos de primate lui fonçaient dessus, un samedi car le lutteur de foire avait son bandeau frontal, d’ailleurs la forêt de Baneasa ne brûlait pas – après la révolution, les Siciliens étaient arrivés, ils avaient pris la place des mafieux locaux, l’indicateur tendit sa main flasque après qu’elle eut émergé de sa masse gélatineuse, il n’avait guère le choix, le chef de gang avait le regard délavé plus aigu, grand temps de régler cette embrouille avec ses coupe-jarrets mauvais comme la gale – ce qui rapportait gros, c’était la contrefaçon, le trafic de haschisch libanais, les armes à destination du tiers-monde et derrière les vitres fumées de la berline, ne se berçait pas d’illusions – le cri d’agonie de l’autre imbécile était franchement bizarre et les crânes éclatèrent sous les impacts de 7,65 et alors les médias déballèrent tout sur les mocassins noirs et le maquillage outrancier – inutile de s’éterniser dans la cage d’escalier, celui-là savait porter de lourds secrets, consulter sa Rolex, lire une carte d’état-major, exactement comme dans un vrai cauchemar qui vient de partout et de nulle part – point de ralliement : la station-service Peco, prière de ne pas s’attarder dans la nuit finissante et le frémissement des feuillages, nous aurions préféré la strada Stavropoulos avec ses arabesques, ses arcades, ses balcons ajourés, nous serons indifférents aux coups de klaxon rageurs, nous verrons la ville devenir une grosse pomme à presser – prise de guerre avant le pont de l’Arsegul, grondements de l’orage et les camions fumants qui filaient vers la frontière de la Bulgarie, les flingueurs de couverture n’avaient pas envie de se mouiller, on va le leur mettre, mais alors là, profond, formidable ce lent panoramique, et les macs passeraient ainsi pour des bienfaiteurs de l’humanité.

14 janvier 2016

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lundi 26 septembre 2016

Electric Greek Poem 2 - d.a.levy Concrete Poems 10/19

CONCRETE POEMS d.a. levy october 1968 madison wisconsin

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vendredi 23 septembre 2016

Poème express n° 647

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mercredi 21 septembre 2016

Ourson les neiges d'antan ?

Vient de paraître
OURSON LES NEIGES D'ANTAN ?
Images de William Brown
Poèmes de Lucien Suel 
aux éditions QAZAQ
Livre numérique
   Ce livre rassemble l'ensemble des travaux, poèmes et images réalisés entre 1995 et 2006 par le duo William Brown - Lucien Suel.

   Il est téléchargeable au format epub ou pdf contre la somme de 2,49 € sur le site des éditions QazaQ.

   Voici le sommaire de l'ouvrage :

Aciérie, grange et charcuterie (Souvenirs d’Isbergues). Trois gravures sur bois et un poème en vers justifiés.

10 Poèmes. Dix poèmes en vers justifiés et dix dessins à l'encre de Chine.

Ronde. Linogravure avec un poème en vers justifiés.

Faust. Quatre linogravures et un poème.

Eurydice. Trois gravures sur bois et un poème calligramme en vers justifiés avec double acrostiche.

Orage approchant. Poème en vers justifiés d’après deux tableaux.

Le Bestiaire. Gravures sur bois et poèmes (Le chat de Guarbecque, Le macareux, Le castor, L'ours, Le kipper mystique, Club de rencontres, Complainte du pain perdu, Comptine de l'orignal et du cheval, Comptine du loup-garou, comptine du chameau).

Révélation Newport Guarbecque Newport Nouvelle Jérusalem. Poème en vers justifiés d'après un tableau.

Bise braise. Poème en vers justifiés et affiche illustrée et calligraphiée.

Quatre – Four – Pedwar - Quate. Quatre linogravures et un distique en quatre langues. Traduit en anglais par W. Brown, en gallois par David Greenslade et en picard par Ivar Ch’Vavar.

L'Ankou-Loup. Poème en vers justifiés et dessin à l'encre de Chine.

Haïkus d’Hannibal. Trois dessins et trois haïkus.

William mon ami. Poème écrit pour les funérailles de William Brown le 25 juillet 2008 à Merthyr Mawr au Pays de Galles.


En fin de volume, on trouvera une bibliographie et la traduction en anglais de la majorité des poèmes. Certains ont été traduits en néerlandais ou en gallois.

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Les dérivées (88)


88
c'est lâche/
la chenille/
qui démarre/
écrabouille/
fait gicler/
c'est léché/
les chiens à
collier noir
qui croquent
qui clappent
incarnations
de Satan/vrp

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mardi 20 septembre 2016

QUELQUES FIGURES DE L’ÉGAREMENT par Daniel Fano (1)


LE LAPIN REMPLACE LE CHAT

Une cartouche dans la chambre et le cran de sûreté déjà dégagé, il se demanda qui pouvait bien rouler si tard dans la nuit en direction de Casa Grande, il se garda bien de sourire en se rappelant qu’en matière de terrorisme l’incompétence était très mal considérée – ils avaient apporté la grosse quincaillerie, ils avaient tous des lunettes à monture métallique, il pouvait déjà descendre celui qui venait en premier, celui qui faisait le malin avec son fusil Ithaca Mag-10 Roadblocker au canon raccourci (50 cm), il pressa la détente et le sang fut projeté sur le mur, il ne tenait pas à ce que son blouson de cuir soit abîmé – bon, au suivant (ce type venait de siffler six bouteilles de Corona, ou quoi ?), dans une époque de confusion, il fallait s’attendre à tout, essayer de gagner du temps, il y aurait bien encore certains détails à régler, regarder le Russe le passer à tabac, trouver l’interrupteur tandis qu’ils tenteraient de percer l’identité du soi-disant Johnny Deux Fois – la jeune femme avait assez de cellulite comme ça, contourner la sentinelle postée au bord de la piscine, heureusement que le pot de mayonnaise était en plastique, elle écraserait le long cigare Panatela dans un cendrier de cristal, question de couvrir les cris du supplicié – pas facile de lui trouver une copie conforme, ce serait trop risqué, ça reviendrait à révéler trop de choses, les marchandises volées, les dealers, les maquereaux – il se mit à les insulter en esperanto, dégoupilla la grenade et la balança, les balles déchiquetaient tout sur leur passage, et alors celui qui était en train de pisser sous le ciel étoilé leva son pistolet-mitrailleur Skorpion, sa veste ouverte claquait avec violence, il ne verrait pas comment explosait le réservoir d’une Mercedes, un mec nommé Stakhanov ou Stravinsky remontait le couloir en courant jusqu’aux barbelés électrifiés – fini l’effet de surprise, frapper et puis disparaître en quatrième vitesse, un hélicoptère approchait par l’ouest, masquerait bientôt la lune, les commanditaires n’aimaient pas les numéros de téléphone composés rapidement de mémoire – le matin, il se retrouva non loin de la réserve navajo, jeta son dévolu sur cette cafétéria, l’air conditionné paresseux, le pire allait venir, les vagues de chaleur ondulaient déjà dehors, l’idée que le vieux tueur était en train de devenir sentimental faillit le faire dégueuler – les 500 000 dollars en billets de 100 dollars, les bouteilles brisées, le sol de béton noirci, quelqu’un dirait que c’était à cause des séries télévisées, vous auriez dû prévoir, mon pauvre garçon, que la mission terminée, vous alliez recevoir ce baiser glacé derrière l’oreille.

11 janvier 2016.

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lundi 19 septembre 2016

Electric Greek Poem 1 - d.a.levy Concrete Poems 9/19

CONCRETE POEMS d.a. levy october 1968 madison wisconsin

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