jeudi 31 décembre 2015

Ouste express 2016

Poème express en couverture de Ouste n° 24, à paraître en 2016.
Ouste, coédition Féroce Marquise & Dernier Télégramme.

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mercredi 30 décembre 2015

Les dérivées (41-42)


41
diamant noir
à l'abri des
pluies/serti
dans le gris
du schiste à
l'ombre/sous
les fougères
l'anthracite
déchirant la
truffe tiède
du chien/les
doigts ridés
42
des enfants/
les trieuses
de douze ans
qui claquent
des dents le
long du sale
tapis noirci
qui véhicule
la poussière
et la pierre
le charbon y
prend la vie

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mardi 29 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (14)


La dissolution du crâne a du bon. C'est que ça sédimente. C'est que ça fertilise. Un petit grain. Petite graine.
Effervescent. Une nouvelle matière d'être, une nouvelle matière à être... ...remué du brancard
Cédric Bernard

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lundi 28 décembre 2015

Collage instantané n° 444

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samedi 26 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (13)


Il est des matins plus difficiles que d'autres pour mettre la main sur la pelle pour déneiger le seuil de sa gueule tout autant livide que pleine de cristaux de vide pas pour autant qu'il faille laisser de côté les bottes du jour.

Cédric Bernard

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jeudi 24 décembre 2015

Extraits de "Climats" par Laurent Grisel

Climats, livre de Laurent Grisel vient de paraître aux  éditions Publie.net. 
Personnellement touché par la beauté des pages 79, 80 et 81, je me permets de les proposer aux lectrices et lecteurs du Silo.
Vous pouvez vous procurer "Climats", en version papier ou en version numérique en suivant ce lien.

et toi, qui cultives ton champ
tu n'es pas seul
il y a les ouvriers, la famille
les conseillers techniques
ces graines héritées de générations et de générations de paysans ingénieux
- tout cela, tu le sais par tes bras et tes reins
sera légué aux futurs-
quelle propriété
                            commune et non commune
                                                                            correspondrait
à ces collectifs
à ces durées ?

et ce sol, cet humus, reconnu et amendé
    par nos pères et mères ?
et le profond sous-sol où plongent les racines des lianes
à jus de raisin
combien de siècles, combien de millions d'années
    d'accumulation de poussières terrestres et de
    débris célestes, combien d'Exogyra virgula
raconte-t-il ?
combien de multitudes
                                        de vers de terre
l'ont travaillé ?


quelle non-propriété
                                    correspondrait
à ces collectifs d'humains et d'êtres liés ?
correspondrait
                            aux sociétés de plantes cousines,
    adventices
bavardes entre elles
                                    et avec les arbres ?
correspondrait
                            aux âmes trottinantes, aux butineuses musiciennes ?

et quoi, à l'échelle des soleils et des planètes
qui vont
                tout autour ?




je ne sais pas les dimensions
ni les proportions
je ne les saisis pas bien
j'avance dans un bois, dans une forêt
je ne vois rien
je reçois en pleine figure des gifles de feuilles, de branches
je comprends toujours trop tard
j'aime l'eau des feuilles
j'aime l'eau qui me couvre le visage
je ne sais vraiment où est l'est, ni l'ouest
mais le ciel est au-dessus, sûr



Voilà, c'était les pages 79, 80 et 81 de Climats de Laurent Grisel

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mercredi 23 décembre 2015

Les dérivées (38-40)


38
l'utilité et
le besoin se
dissociant à
mesure qu'on
éponge cette
étale flaque
du temps qui
stagne bleue
dans l'oeil/
le burin qui
pulvérise le
béton urbain
39
projette une
odeur lourde
& soufrée/le
boulevard se
couvre d'une
énorme foule
poussiéreuse
aucun quidam
n'imagine un
instant qu'à
l'origine de
cette odeur/
40
de cette nue
pulvérulente
il y a l'art
d'un microbe
l'essence de
la bactérie/
le piquetage
retentit par
tout le nifé
comme le cri
du vagabond/
du solitaire

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mardi 22 décembre 2015

Liens resserrés en 2015


Poèmes express
En avril 2015, Piero Cohen-Hadria déambule dans Paris et rencontre le poème express n° 363.
Le blog Main Tenant propose à ses lecteurs de réaliser des haïkus à partir de poèmes express.

Sur Youtube, une nouvelle mise en ligne du morceau « Les champs de la nuit », musique d'Arnaud Mirland (texte extrait de Canal mémoire) sur fond de poème express.

Je suis debout
A Saint Naz, dans les Couleurs d'Aencre, Les Chroniques de l'estuaire publient des versets de « Devenir le poème », extrait de Je suis debout, paru à La Table Ronde.

Sur le site de Ciclic, d'autres extraits de Je suis debout et surtout un entretien vidéo avec l'auteur.

Jacques Bonnaffé sur France-Culture lit « Grand pingouin », extrait de Je suis debout. (en fin d'émission)
Françoise Chambefort a créé un jeu video à partir du sonnet « Soupes », extrait de Je suis debout.

Mort d'un jardinier
Chuck M parle de façon lapidaire de sa lecture de Mort d'un jardinier.

Éditions QazaQ : Trois livres numériques parus en 2015
Réédition en livre numérique de mon premier recueil, paru en 1988.

Un recueil de trois nouvelles : Mer du Nord, Un aller simple pour Roubaix, La mort en duplicata de Rupert Sorley.
Brigetoun donne à lire un passage de Aller simple pour Roubaix, extrait de Dérives dans l'espace-temps.

Un roman expérimental composé de 50 poèmes express aux éditions Qazaq.

D'azur et d'acier
On écoute Isabelle Roussel-Gillet parler de D'azur et d'acier durant son intervention sur « Les récits brefs en mouvement » au Centre Culturel International de Cerisy. (août 2015)
D'azur et d'acier, lu par l'auteur paraît en version audio chez Book d'Oreille (éditions La Contre allée). Disponible au téléchargement à partir du 29 décembre 2015.

Autres liens
Brigetoun publie un extrait du roman Le lapin mystique paru à La Contre allée.
« Le langage dément » a lu avec attention et empathie Le Bréviaire de Jules-Alexis Muenier paru chez Invenit.

La Bibliothèque des Vosges présente des photos de "Poema" à la campagne.
Christiane Loubier publie « Les haricots », un extrait de Visions d'un jardin ordinaire.(ouvrage épuisé)

Dans la revue de poésie Frappa, des extraits de Sur la route (photos Josiane Suel, textes Lucien Suel)

La Fanzinothèque de Poitiers offre en téléchargement pdf les numéros 599 et 613 de la revue Moue de Veau (1995-96).
Sur le site de « Recours au poème », parution du poème Les Tombes, 10 pages inédites en vers justifiés.

Présentation de mon premier « livre jeunesse » Poèmes à dessiner et à colorier dans la collection Petit Va.

Parution de La Contrepartie, roman de Daniel Fano aux éditions Pierre-Guillaume De Roux. Ce roman est dédicacé à Didier Lesaffre et LucienSuel qui y apparaissent en caméo. Un chapitre entier se déroule à La Tiremande (Pas-de- Calais).

Troisième édition de Cadavre Grand m'a raconté, une anthologie de la poésie des fous et des crétins dans le Nord de la France, un livre mythique composé par Ivar Ch'Vavar et camarades, coédition Lurlure et Le Corridor bleu.
Sur le blog « Les poésies du Poly », réédition de Table rase, poème écrit lors de la fermeture de l'aciérie d'Isbergues en 2004.

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C’est le matin que l’on grandit (12)


Il est parfois difficile de discerner qui de l'un parle de l'autre ; qui du silence parle de l'absence, qui de l'absence parle en silence.
Cédric Bernard


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lundi 21 décembre 2015

Collage instantané n° 443

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samedi 19 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (11)


Il y a toujours un palier, dont on ne sait si les marches montent ou descendent, si les marches mènent à l'ombre ou à la lumière, si elles marchent au dedans ou au dehors, tout ce qu'on sait, c'est qu'il va falloir les emprunter. Quant à les rendre...
Cédric Bernard


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vendredi 18 décembre 2015

Poème express n° 620

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jeudi 17 décembre 2015

Un poème de Benjamin Alexandre

Société Nationale des Chevaux de Fer
Train de merchandising
Trouver au sol une carte 12-25
Au nom de Cassady...
& la remettre au contrôleur.
Valises bourrées de chewing-gum
sans-sucre
De substituts de repas
& de cigarettes électroniques
Voyageurs voyagés
Compartimentables
& sourds
Les cristaux liquides remplacent les vitres
Et les vaches ne nous regardent même plus
Train de merchandising
Substitut de voyage
Bagages électroniques
& discussions sans-sucre
Un pied quelconque foule une carte 12-25
Je la ramasse...
Il ne s'agit pas de Neal
Je la remets au contrôleur...
Et les vaches ne me regardent même plus
Benjamin ALEXANDRE

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mercredi 16 décembre 2015

Les dérivées (37)


37
le squelette
illuminé par
la guirlande
de poil doré
se dresse au
centre de la
chapelle des
crânes/trois
bougies sont
fichées dans
les orbites/
dans le nez/

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mardi 15 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (10)


Il s'emploie à accrocher régulièrement le silence à la patère mais rien n'y fait il se sent dans le langage comme dans des vêtements trop neufs et mal ajustés.
Cédric Bernard

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lundi 14 décembre 2015

Collage instantané n° 442

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samedi 12 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (9)


Il est largué, d'un commun accord avec lui-même. Pourquoi ne demandera-t-on pas ? Parce qu'il n'a ni envie de s'accrocher, et encore moins de suivre. A chacun de creuser sillon et tombeau. Martin ne me contredira pas, pas plus que Georges. Quel mérite y aura-t-il à dire alors non, si ce n'est qu'un écho d'une voix qui ne lui appartient pas ?
Il est largué, d'un commun accord d'avec lui-même. Mais il navigue et vogue. Et l'amarre traîne sa fibre dans l'eau des nues.
Cédric Bernard

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vendredi 11 décembre 2015

Poème express n° 619

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jeudi 10 décembre 2015

Hommage à Marcel Duchamp

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mercredi 9 décembre 2015

Les dérivées 35-36


 
35
le choix des
larmes/entre
faire & dire
entre acheté
& fait/entre
acheté & eu/
en prime/une
pensée émise
gratuite ira
regarder par
la bouche ou
dévorer avec
36
les yeux/les
assassins de
glace butent
sans avancer
d'arrhes/les
parents/papa
pantin/maman
magasin/sont
assurés/même
rassurés/les
bulletins de
paie trônent

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mardi 8 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (8)


Il a beau ramer de sa cuillère à contre-sens du cadran, dans la nuit de sa tasse, rien n'y fait : le temps noir continue d'arracher les petits bouts de sommeil, et de les trouer entre ses deux aiguilles chirurgicales.
Cédric Bernard

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lundi 7 décembre 2015

Collage instantané n° 441

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samedi 5 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (7)


Il y a des matins où l'on joue plus longtemps qu'à l'accoutumée au jeu du taquin, avant de pouvoir passer à la partie d'échec quotidienne.
Cédric Bernard

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vendredi 4 décembre 2015

Poème express n° 618

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jeudi 3 décembre 2015

Sebastian Dicenaire

Voici quatre extraits des « Dernières nouvelles de l'avenir », un livre de Sebastian Dicenaire paru en 2013 à l'Atelier de l'agneau dans la collection Architextes.

*

Des échantillons d'une réalité parallèle strictement prohibée et considérée comme dangereuse pour l'équilibre de l'humanité par l'Organisation des Nations Unies ont été retrouvés dans le tissu adipeux d'une truie de 3 ans lors d'un contrôle sanitaire de routine. L'animal, destiné à l'abattage, inconnu des services de police jusqu'à présent, a été mis en quarantaine stricte après un examen médical qui aura duré plusieurs heures. Faut-il dissoudre l'animal dans l'acide ou le conserver dans un bloc de congélation à température extrême pour permettre une observation plus poussée dans le futur ? Les autorités n'ont pas encore tranché la question. Ce qui offre un sursis de vie inespéré à ce cochon potentiellement ouvert sur un autre monde.

**

Des révélations plein la bouche, le dalaï-lama arpente avec une énergie renouvelée le champ de caniches de synthèse qui s'étend jusqu'à l'horizon sous ses pieds. Il n'interrompt momentanément sa harangue New Age que pour secouer son chausson dans les airs, tentant en vain de se débarrasser de la poignée de canidés qui s'accrochent à ses basques tels les moules carnassières à leur rocher de viande. Bien que son laïus soit long, alambiqué et kitsch, les fidèles toutous assoiffés de morale ne perdent pas une goutte de son édifiant topo de développement personnel. Et quelle alternative auraient-ils, les pauvres, eux qui se savent condamnés à une mort certaine du fait de la présence potentielle dans leur moelle épinière d'un précieux microbe de trahison spontanée que toutes les armées du monde convoitent ?

***

Un patron du bâtiment, jusqu'alors parfaitement discret sur sa vie privée, aurait décidé de briser le silence après sa mort par cassette vidéo posthume. Décédé l'année dernière, « baroque par intermittence » selon l'un de ses proches, il aurait juré fidélité à son aquarium en lançant une première poignée de mie de pain rassis à son poisson rouge. Avant de se suicider, il se serait filmé en laissant ce mystérieux message à l'humanité : « Je suis devenu fou, le fil de fer m'a tendu un piège mortel. »

****

Un trafic d'ancêtres virtuels a été démantelé hier l'après-midi. On soupçonne une célèbre chaîne de pompes-funèbres low cost d'être impliquée dans l'affaire Le mode opératoire des malfaiteurs est connu des forces de l'ordre : de faux VRP de la firme, en apparence sympathiques et bien mis de leur personne - le souvent des morts-vivants gringos quadragénaires spécialement ressuscités pour l'occasion – arpentent une favela du troisième âge en quête de clients potentiels. Les prospectus fictifs qu'ils distribuent leur servent en réalité de cheval de Troie pour endormir la méfiance de leur victime et manger son cerveau ancestral congelé en toute impunité. Des portraits fantômes ont été dressés sur toutes les plages. Si vous détenez la moindre information veuillez contacter SVP sans plus tarder nos drones télépathes à votre écoute 24h/24.
Sebastian Dicenaire

Pour lire la totalité des « Dernières nouvelles de l'avenir », rendez-vous sur le site de l'Atelierde l'agneau.
Merci à Sebastian Dicenaire et à Françoise Favretto.

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mercredi 2 décembre 2015

Les dérivées 33-34

33
fil de laine
prisonnier à
la dent dure
du barbelé à
l'épine rude
d'églantier/
l'index doit
trembler sur
la pointe et
frôler l'épi
floconneux/
I
am the wall
/
34
the walrus ;
c'est fini/à
travers tous
les trous le
virus pourra
épidémifier/
l'est/la vie
planétaire/;
migrer parmi
les étoiles/
aux matelots
restera zéro

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mardi 1 décembre 2015

C’est le matin que l’on grandit (6)



Quotidiennement arracher
une part de sa voix, son langage,
se séparer d'un informe
comme d'un fiel,
d'un ciel
Se désolidariser, perdre jusqu'à sécher,
ancre sur papier.

Cédric Bernard


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