samedi 28 mars 2015

Il pleut ou il fait beau... (52)

Je suis à l'est – et c'est rare à Manacoa,
ville de couchers de soleil, de murs tous orbes au levant –
dans un parc en plein-soleil où sur palmiers nains en bouquet
je pisse, bras du corps écartés comme un cormoran sur rocher,
ou comme type médusé (membres vont retomber) se demandant longtemps après :
et pourquoi elle m'a quitté ? j'avais une grosse bite.
Ça taraude cette lettre extraite des plis disparus et des replis,
et des tentures en velours gazeux créant mystères en lents rebondissements ;
ma mission d'ordinaire est de soulever feuillet d'un bloc
afin d'en détacher une page, pister reliefs sur la suivante,
et détecter le sibyllin pour le rendre opaque en le noyant
sous un temps de merde par exemple, découvrir des annotations explicites
à l'abri d'une porte cochère dans Lübeck en pluie,
à prendre feu derrière col d'imper foncé par l'eau
et produire en bouffées après flamme lumineuse de la fumée opaque.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal(le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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posted by Lucien Suel at 06:51