samedi 25 octobre 2014

Il pleut ou il fait beau... (30)

Pas de dada ! Je pense au fauvisme avec sensation d'agressivité,
voile devant les yeux – c'est celui de la chambre – double ;
je viens de le tirer et reproduction sur tissu balance encore
brouillant les couleurs limites et apparaît un night-club de Liverpool ankylosé
alors qu'imper from Dublin m'habille toujours en plein Manacoa.
Je reste droit en poches en attendant que plis reprennent forme,
automne a beau être derrière les vitres il transparaît au travers
des rideaux doubles maintenant déridés ; j'entends pluie sur les carreaux
et même en night-club j'aperçois les nuages, de grosses nuées,
ce n'est pas de ces rideaux que fourrée en fouille
lettre a disparu en soie, je suis sûr de mon faix.
Je regarde sur imper franges se déformer en détrempe sur cintre ;
si lettre est dans l'outil ça doit être en pâte,
nature morte est en compote et sentiment intérieur stagne en compotier.
« Ferme la bouche, ou relève la mâchoire inférieure. Viens sous bambous ! »
J'étale mon corps sur terrasse en chaise longue et craquements
sont étouffés par l'éclat de l'eau sur les fûts
et malgré les extravagances sonores ça fait froufrou, pales d'hélicoptères ;
l'emplumé fait la vrille, perruque de l'éventé la trille
tant l'autre donne du cœur aux plumes d'autruche assemblées.
C'est tout ce que j'ai découvert (du mot : rien) :
le type en suée – seule créature non-blonde à Manacoa – porte postiche.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal(le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.


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posted by Lucien Suel at 07:50