lundi 30 juin 2014

Collage de Claude Pélieu (1)

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samedi 14 juin 2014

Il pleut ou il fait beau... (17)

De la chaleur vibrante d'aéroport je passe à la pluie
sous la hutte ; gouttes résonnent sur bambous serrés, pas de gouttière,
des flaques étendues par la pente du toit traversent le chemin
et je vois sur l'autre terrasse. Je regarde avec prudence.
Un type gras se fait toujours aérer à la plume délicate,
agitée par un autre armé dont la bosse intrigue sous imper.
Malgré la pluie chaleur est écrasante, ça fume ici et là,
il y a du noir ici, là, du noir, des volutes,
ça dépend des épaisseurs des brumes et de la nuit.
J'entends bruit de papier ! Mais c'est elle qui déplie
emballage du boucher autour des tranches de jambon pas trop grasses
– la piste s'éteint, fumée aussi : ça vient de la cuisine.
Cesse de me déconcentrer chérie, tu froisses papier ocre et fin,
tu fais brûler de l'huile sur le feu en poêle,
tu hulules, tu fais de grands yeux, tu fais des mines.
J'étais prêt à filer après avoir mon imper enfilé !
« Et qui te souffle en discrète complicité que sur papier ocre
il n'y a pas des signes à interpréter, des chiffres
qui révéleraient, en les étudiant devant lune qui boit, un plan ? ».
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 13 juin 2014

Poème express n° 358

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jeudi 12 juin 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 10



Ils étaient arrivés en faisant du

bruit pour montrer

qu’ils se sentaient chez eux.

Ils avaient commandé des choses qui n’étaient pas sur la

carte en tutoyant le chef.

Ils disaient que c’était très bon

mais ils préféraient parler de foot et de la manière

dont les joueurs chantaient ou non l’hymne national.

Ils savaient que la soirée aller durer longtemps,

qu’à la fin ils finiraient par insulter les autres clients

et leur jeter des morceaux de pain mouillé.

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posted by Lucien Suel at 07:41 0 comments

mercredi 11 juin 2014

Colonnes dénudées (15)

CHANT DU SIGNE ICONIQUE

II

Le soleil mycologique a
brûlé l'eau potable. Il
a calciné le silex. Les
chairs puériles se sont
évaporées à l'Orient et
les techniciens radieux
améliorent sans faiblir
la décomposition de nos
enveloppes carboniques.

Toi qui, diagonalement,
caresses les photons de
cette page issus, ô toi
qui cloisonnes ton goût
et ton dégoût, incruste
dans tes blessures trop
mal soignées l'onguent,
la pommade, le gel uval
de l'illumination drue.

A cet âge, il est temps
de braquer la banque de
données vocifératrices.

L'urgence est donc dans
la lenteur et je me tue
lymphatiquement. Toutes
les locutions sont dans
la soute à ramage. Tous
les substantifs rampent
dans la cale viciée. La
pyorrhée publicitaire a
corrompu le vocabulaire
sacré. Encore, en corps
on pue avant le lard du
hardcore qui grouille à
toison sur les plateaux
d'extase cathodique car
mon corps sage déborde.

La Communion des Saints
est à l'ordre du jour :
ISIDORE DUCASSE, front.
WILLIAM BURROUGHS, nez.
ARTHUR RIMBAUD, menton.
LÉON BLOY, hémoglobine.
CHAMFORT, coronarienne.
JACK KEROUAC, fémorale.
J.K.­ HUYSMANS, cubitus.
BAUDELAIRE, quadriceps.
VLADIMIR NABOKOV, yeux.
CIORAN, oxyhémoglobine.
APOLLINAIRE, encéphale.
PAUL­ VERLAINE, humérus.

Au terme de la douzaine
apostolique, le numerus
clausus intervient. Les
colonnes vacillent sous
la pression du vent fou
alliée à celle des mots
d'ordre de la biologie.

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mardi 10 juin 2014

NORD-PICARDIE (une lettre d'Ivar Ch'Vavar)



Nord-Picardie…
Ivar Ch’Vavar aux Camarades, Camairades, Caùmarades
à propos de la « réforme territoriale »

Camarades, j’ai sous les yeux « La Voix du Nord » du 4 juin, consacrée à la « réforme territoriale » du sieur Hollande, peut-on dire encore Président de la République ? je lis en couverture : « Nord-Pas-de-Calais : seul et fier de l’être ». Mes chers Camarades, Caùmarades, Camairades, j’ouvre le journal, pages 2-3. Grand titre : « Le Nord-Pas-de-Calais : célibataire et fier de l’être ».
Comme vous savez, je suis moi-même Nordiste, alors je ne vais pas avoir peur de l’écrire : « Le Nord-Pas-de-Calais : CON CON CON, et fier de l’être ».
Voilà une région trop exiguë (12.400 km2), mais très peuplée (4.000.000 h.) qui refuse de fusionner avec une région bien plus faible au point de vue de la population, mais nettement plus étendue. Cette fusion ne lui apportait que des avantages : un territoire plus vaste, une population renforcée, et aucun inconvénient. Cela lui assurait plus de poids en France et en Europe, mais les Nordistes, pardon : les Nord-Pas-de-Calaisiens, s.v.p., ont craint de se faire absorber par les Picards, deux fois moins nombreux qu’eux !
Même en supposant qu’il n’y ait aucun point commun entre Nordistes et Picards, un tel refus de la fusion, de la part du Nord, est stupide, absurde, incompréhensible. Mais, vous le savez bien, Nordistes et Picards sont proches cousins, et parlent des variantes de la même langue : le picard (également parlé en Belgique, et les Belges de Mons et de Tournai revendiquent, eux, leur « picarditude »).
Vous savez tout cela…
Ce que vous ignoriez peut-être, c’est que les présidents de groupe du conseil régional du Nord-P.-de-C. « se réjouissent, dans l’ensemble, de ne pas fusionner avec la Picardie » (« La Voix du Nord », 4 juin, page 3). En réalité, seule Marine Le Pen ne se « réjouit » pas. Elle déclare : « Si le Nord-P.-de-C. préserve son autonomie, c’est en raison des scores du FN. Parce qu’avec la Picardie, c’était une très grosse région qui pouvait basculer en faveur du FN (…) Quant à la réforme territoriale dans son ensemble, j’y suis violemment opposée. Il fallait un référendum ». (Bien sûr Marine Le Pen ne peut « penser » le problème qu’en termes de politique nationale, la question des régions ne l’intéresse pas.)
TOUS les autres présidents de groupe se « réjouissent » d’avoir laissé passer cette chance historique :
Annick Mattighello, groupe communiste : « C’est une grande satisfaction. On est une grande région avec quatre millions d’habitants. C’est déjà compliqué à gérer, étant donné l’étendue géographique de la région ». (????)
Philippe Rapeneau, groupe opposition nationale (droite « classique ») : « J’ai toujours dit que cette région se suffisait à elle-même. L’identité du Nord-Pas-de-Calais est une réalité. On ne sera plus une des grandes régions de la France au niveau de la population, mais peu importe ». (!!!!)
Jean-François Caron, Europe Ecologie : « C’est le bon sens qui l’a emporté. Cela aurait été un grand écart que de fusionner le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie ou Champagne-Ardenne. Notre région a une taille critique beaucoup plus importante que les autres régions sur un territoire assez restreint ». ( ?!?!)
Michel-François Delannoy, parti socialiste : « Ces limites géographiques maintenues, on en prend acte avec satisfaction. » (…)
Tant de bêtise confine à la crétinerie pure et simple, il est d’ailleurs évident que ces gens ne savent déjà pas lire une carte… Ça n’est pas seulement consternant, c’est effrayant.

… Ou alors…

NON, je n’arrive pas à croire que la classe politique soit débile à ce point, et de façon aussi unanime (compte non tenu du FN, qui reste un parti à part). Il y a sûrement une explication, chers Camarades, Caùmarades, Camairades… oui, une explication… Mais, sincèrement, je ne vois pas laquelle, et c’est pourquoi, dans ma détresse, je fais appel à vos lumières !

Ce que je vois me désespère profondément. Je sais, et vous le savez comme moi, que c’est une catastrophe pour la région Picardie, pour la Grande Picardie Mentale, mais également pour la région Nord-Pas-de-Calais.
Nous nous sommes battus, vous et moi, pendant des décennies pour en arriver là ? Avoér foét tout ch’qu’oz ons foét pour vir chaù, ènne pairéle débalacion ? Tchèche qu’i airoét peu pinsé, quand qu’oz ons kminchè à euvré, qu’os n-in varoènmes laù d-ou qu’os n-in sonmes in-hui ?
Més pores chœchons, j’croé bin qu’ech cœp-chi j’n’airè pu l’anme ed porsuire…

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posted by Lucien Suel at 11:58 5 comments

CURM n° 36

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.

CURM n°36
(09/06/2014)

J'ai dans l'âme un crépuscule derrière une forêt de pinèdes. Quelles sont les paroles de d' qui vous ont le plus touché ? A la Ronde - une maison hexadécagonale à seize côtés - Les filles de la Lune (Partie 8) Un grand merci pour vous de suivre cette histoire :)) le tiers livre, web & littérature : prolégomènes à un accomplissement dans l'art. En attendant, le héros de La grande bellezza cite allègrement Nadja, de Breton. Feu de sa nuit nous lit son "journal de l’aube 178" dans "MOTS SOUS L'AUBE" "...en plein front." La gloire éphémère d’un blog (Les Débris du Strapontin n. 2.) "Je crois encore qu'on pense à partir de ce qu'on écrit et pas le contraire." Louis Aragon Les divagations NRV de cui cui fit l'oiseau. : Chapitre 1 : les animaux errants. Un guide spécial... Alors avez-vous trouvé tous les livres ? J'ai aperçu une ou deux découvertes, c'était amusant. Il me suffit de te regarder pour m'inviter dans l'aventure inconsidérée de l'abandon amoureux. L'Aurore is out! Stories via journal de l’aube 179 - MOTS SOUS L'AUBE Zoo de Vincennes : "Il est impératif pour le Museum de bourrer son zoo d’humains." 58% des français pensent que Hollande n'est pas capable d'arrêter les orages de grêle. Quelle heure est-il ? Allez voir "The Clock" et vous aurez la réponse macadam 01 // Pour partir, pour revenir, on vous fait des playlists pour la route. Le petit bonhomme qui tousse is out! Stories via Tout comprendre de ce lundi de Pentecôte travaillé ou chômé. Rarely seen photos taken by a teenage Stanley Kubrick on show.

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lundi 9 juin 2014

Un poème de Tom Nisse

pour Lucien Suel
Aux sources du Maelbeek

Prunus fleur admise
héron signal de midi
stagnation d’algues
dans le vieux bassin
nourrissons stupides
dans les marguerites
qu'éduque le soleil
(il y a peu sur la ville
dite austère le ciel :
peinture au vinaigre)
dès que tu peux tu
installes ici ton écart
hors du temps surgelé
une tentative de jardin
les canaris les fugitifs
ont convaincu les arbres
le renard plus tard qui
seul se moque de la ville
et l’eau souterraine va
vers la logique des cloaques.

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posted by Lucien Suel at 07:49 0 comments

samedi 7 juin 2014

Il pleut ou il fait beau... (16)

Le type retourne à l'aéroport, où carlingues en acier conspirent
et je ne veux négliger aucune piste. Valise posée en hôtel
il fait plus chaud à Belgrade qu'à Paris en juin.
J'ai le même complet depuis l'envol et odeur épicée
de mon corps diffuse et les plis, les froissements sur tissu,
trahissent la discrétion. Et tout est trop neuf dans cette capitale.
Les bâtiments coupent les nuages de manière trop nette,
angles et arêtes, vitres-miroirs, les édifices offrent trop de reflets techniques,
trop de poésie suffisante, alors qu'imper absorbe toute la lumière,
même from Dublin il en bouffe et je rêve du jour
où il va lâcher ce qu'il a épongé en vrac.
A ce moment-là je retrouverai ce que subreptice j'ai enfoui.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 6 juin 2014

Poème express n° 356

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jeudi 5 juin 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 9

Ils avaient fini par en adopter un.
il devait grandir encore mais il avait déjà pas mal de poils
et la plupart de ses dents.
Ils lui avaient donné rapidement un nom
en s’inspirant de sa démarche et des bruits qu’il faisait.
C’était agréable de s’en occuper,
de devancer ses besoins.
Ses goûts n’étaient pas très compliqués.
Ce qu’il lui fallait surtout, c’était un rythme régulier.
Il s’était progressivement adapté
à son nouvel environnement et le parcourait fréquemment
en faisant des pauses à des endroits particuliers.
Parfois il se glissait entre le canapé et le mur.
Il pouvait rester plusieurs heures dans cet interstice.

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mercredi 4 juin 2014

Colonnes dénudées (14)

CHANT DU SIGNE ICONIQUE

I

Dans l'obscurité humide
des caveaux de béton, y
pourrissant doucement à
l'abri des ondes, votre
sourire bleuté de totem
publicitaire s'ocellant
d'odorantes macérations
gazeuses, ô trafiquants
de chair humaine gavant
le tube fécal lumineux,
vous communiez enfin de
toutes vos cellules aux
noyaux délabrés avec le
néant spectaculaire qui
faisait parfois vibrer,
le temps d'une gâterie,
l'extrémité érubescente
de votre gros intestin.

Les commerçants bêlants
de la mort télévisée se
masturbent dans les gaz
pestilentiels fermentés
par la lie cérébrale du
lemming téléspectateur.

Toutes les images pures
sont retouchées, et cet
acharnement artificieux
étale à la vision ravie
le spectacle domestiqué
de l'agonie machiniste.

Le souvenir s'exaspère.

Le clavier mémorise les
âmes qui communient mot
à memento dans la lueur
séculaire des ferments.

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mardi 3 juin 2014

CURM n° 35

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.

CURM n°35
(02/06/2014)

Le copeau des quais ne fit que peu d'écho. Bon maintenant on peut l'avouer l'amour des parents pour les enfants n'existe pas, c'est juste le syndrome de Stockholm en fait. Dires 150 à n’être plus. J’éprouve une insoupçonnable jouissance. En lisière... C'est pas pour clasher, explique-t-elle à sa voisine de tram, mais une soirée à cinq euros le hard, c'est vraiment abuser. Je relis Malone Meurt en ce moment. Par bouts. Je me mets en train, avant d'agir. "Pour la centième fois, Moderato cantabile, ça veut dire modéré et chantant" : 1960 film of Duras' novel « Chez le coiffeur » (dessins et caricatures n.12 ) ...côté coiffeur, Paris était moins cher que Rome merci pour les RT ! Faute de grives, les merles mangent des merles. Y'a des amplis à tubes qu'il faut faire préchauffer avant comme dans des préliminaires amoureux... c'est sexuel c'est sûr. Jacqueline du Pre - Silent Woods (Dvorak) : Pourquoi dystopies et mondes parallèles parlent aux ados. Le traducteur et le secret de l'intraduisible par a fait ces carottes nouvelles au cumin, ces aubergines au vinaigre et se demande avec quoi marier tout ça dans un repas ce soir. Des hommes qui volent et ne savent plus marcher. La gamine à la fenêtre d’Hodges Figgis ce lundi cherchait l’un des livres-alphabets « Les Noyées de la Tamise » d'un suspense psychologique impossible à lâcher. Pourquoi dystopies et mondes parallèles parlent aux ados. Appels au boycott du Plaza Athénée & du Meurice, le sultan du Brunei ayant rétabli la Charia. Vu le prix des chambres, on veut bien boycotter. On ne voyait rien à la surface de la mer. Cette ville de taille moyenne n’avait pas de port... Pensez à confirmer votre présence par mail ! Voyage au bout du manuscrit original de Louis Ferdinand. On apprendra que les marcheurs blancs n'étaient que des manifestants écolos et comme y'a plus personne, ils se barrent aussi en mer.

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lundi 2 juin 2014

Ce qui reste

Deux vers extraits de "Nous ne sommes pas morts" (éditions du Dernier Télégramme), photographiés par Valérie Champigny dans une rue de Sète.

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posted by Lucien Suel at 07:47 3 comments