lundi 30 septembre 2013

Le chasseur

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samedi 28 septembre 2013

Le Train de Tarkos 53

Christophe Tarkos

Le Train (53)

Le train fait un long détour

Je ne m'en fous pas, je ne suis pas un sentiment de ce genre, je n'ai pas d'alternative, je ne m'altère, je me déplace. Je ne mens pas, je respire. Je n'ai pas pris grand-chose. Je n'aimerais pas me dire je m'en fous, je ne suis pas de ce genre.

Le petit train glisse sur une ligne brillante

Je ne suis pas fantoche, je suis la franchise même, je suis, parmi les gens, assez de gentillesse, je peux payer, j'ai des pièces de monnaie. Je garde quelques pièces de monnaie sur moi. Je possède une bonne pondération. Je n'endommage pas. Qu'endommagerais-je en en prenant le minimum ? En baissant, les gris noirs aussi bien engalés que les noirs.

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jeudi 26 septembre 2013

Reprises de positions - Tom Nisse (2/9)

Oralité
Comme ça l’a toujours, à des périodes et des degrés d’intensités variables, été le cas en poésie, l’oralité est un aspect important dans le travail de certains d’entre nous. Pour trois raisons essentiellement : le public, le corps ainsi que le contenu et sa forme.
Le public. Être debout devant un public dans un espace donné ou pris, que ce soit théâtre, centre culturel, bistrot, école, bibliothèque, hôpital psychiatrique, prison, squat, cave, trottoir, permet, de façon très directe, de confronter des personnes à notre parole. Confronter des personnes à notre parole, parfois complexe et invariablement très fermement, très nettement en opposition aux exclamations stridentes médiatiques, politiquement hystériques, pseudo-scientifiques et vulgairement publicitaires, et en l’occurrence des personnes qui ne sont pas nécessairement attirés de prime abord par la littérature et plus particulièrement par la poésie contemporaine. Confrontés dans un espace-temps limité à la littérature, à la poésie telle que certains d’entre nous la pratiquent. Pour inciter, élargir, partager, remuer. Diffusion directe. Et physique.
Le corps. La voix principalement, mais aussi le corps tout entier. Ce qui nous crée une distance au cliché usé du poète accroupi sur sa page, le regard laiteux foudroyé par l’inspiration lyrique. Ce qui nous crée une tension musculaire et cérébrale aiguisée et profonde à la fois. Tension physique, psychique et émotionnelle, naissant dans des moments d’exception, moments d’avancées dans l’expérience personnelle et celle partagée ; et par extension durables dans l’art de se façonner, au même titre que de façonner son œuvre : mouvement qui va irrémédiablement toujours dans les deux sens. Tension vitale dans le quotidien urbain contemporain assommant. Dans l’entreprise d’empoisonnement massif du paysage. A l’époque des pornographies et des frustrations maculant tant d’inexpérimenté sur leur passage. Pendant l’ère de Fukushima. En temps de guerre ininterrompue.
Le contenu et la forme donc... Aujourd’hui, quand les gens apprennent qu’il y aura des poètes sur scène ils demandent beaucoup trop fréquemment confirmation qu’il y aura du slam. Le slam a son histoire, il parle aujourd’hui à travers des voix plus ou moins percutantes ou écœurantes des problématiques urbaines, des phénomènes politiques et socioculturels, des visions et vécus individuels quotidiens. Le slam est né dans la rue dans les années ’70 aux Etats-Unis, mais peu sont ceux qui se rappellent de Patti Smith ou des Last Poets ou même du Black Panther Party, le slam a été popularisé en Europe il y a environ dix ans, et s’est déjà fait partiellement récupérer par la société marchande. Il y a d’autres formes que lui pour dire le monde et l’intimité, pour donner à entendre. Il y a notamment ce qui est appelé la lecture classique, il y a le spoken word, la poésie sonore, l’improvisation poétique, la poésie action, l’adaptation théâtrale, il y a la performance poétique. C’est envers la première, qui est à réinterroger, et envers la dernière, qui est à inventer sans cesse, que je ressens le plus de proximité sensuelle concernant mes désirs d’expression scénique personnels. Evidemment, toutes les formes évoquées me touchent et ont droit à mon honnête révérence quand elles atteignent ou dépassent le niveau de prestation attendu. Et heureusement il n’y a pas de frontières claires, ni de hiérarchies, entre toutes ces disciplines, les formes hybrides et métissées ont droit au chapitre. Des formes poétiques hybrides d’écriture et de parole orale qui échappent aux classifications littéraires traditionnelles et qui ainsi, de manière drainante, élargissent les champs d’expression. Ensuite le niveau est sans concession tributaire de travail d’écriture, de travail de voix et de posture, de rythme, de concentration et de générosité. Et le microphone est une entité redoutable. Peut alors se créer, se propulser, l’impact potentiel, concluant si, et seulement si, le fond et la forme du dire le monde et l’intimité s’étreignent, se solidarisent mutuellement, se confirment et se consolident l’un l’autre – mouvement qui va irrémédiablement toujours dans les deux sens. Peut alors chez le public surgir une prise de conscience, ou l’esquisse d’une prise de conscience, que le monde peut être vu, et donc être vécu, autrement que dans l’imbroglio néfaste, mentalement lamentable, qui est imposé (imbroglio organisé ; mono-capitaliste, d’un néolibéralisme obstiné et hautain, de course à la consommation de valeurs criardes autant que futiles, écologiquement suicidaire, raciste et néocolonial, religieusement belliqueux, répressif et sécuritaire à outrance, artistiquement vendu et grossièrement spectaculaire – et qui martèle et martèle la psyché collective) et duquel l’affligeante majorité ne se soustrait pas. Tristan Tzara nous l’avait dit : « J’étais, il y a quelques jours, à une réunion d’imbéciles. Il y avait beaucoup de monde ». Quant aux conséquences de la situation de l’imbroglio subi, elles sont tellement inimaginables qu’on peut les imaginer… Il est impératif derechef, de créer les situations altérées. Question cruciale du dialogue. De tenter de les créer et même d’y éprouver de l’amusement féroce. Enclaves malgré tout. La diffusion de la poésie est effectivement, oui, d’extrême urgence. Malgré l’adversité agressive des sons de glotte dominants du système dominant. Corollaire encourageant de l’agissement de certains d’entre nous : constater que depuis quelques années l’intérêt du public est grandissant. Et bien sûr, l’oralité, la scène, permettent aussi le défi et le plaisir de l’échange inter-artistique. Et puis, l’oralité est aussi un des meilleurs moyens de brandir les livres. Pour la situation de l’envie de celui qui.
Tom Nisse
à suivre...


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mercredi 25 septembre 2013

Je suis parti en voyage avec la mort

Survivor

« Ah ! Que le temps vienne
Où les cœurs s’éprennent ! ». (1)

Je suis parti en voyage avec la mort, il n’était pas prévu que nous fussions dans le même lit mais on m’a quand même rasé de la tête aux pieds, pour faire place nette aux couteaux, aux bistouris, je me suis lavé à la bétadine, une fois le soir, une fois le matin, juste avant, puis j’ai dormi sur un banc, au milieu d’une profonde forêt de lames étincelantes et de ruisselets de sang, des machines ont pris le relais de mes battements arrêtés et de mes poumons avachis. Impossible de dire combien de temps ça a duré, au réveil ce n’était pas l’aube d’été mais une nuit d’argent où je voyais des paragraphes de mots s’ajouter les uns aux autres et qui défilaient. Ça n’avait aucun sens, c’était des signes purs, une mémoire remise à zéro, je recommençais à penser à partir de rien, puis les souvenirs sont revenus et je les ai réorganisés, très lentement, ils étaient intacts à la place où je les avais laissés, c’était hier, une éternité. Dans la chambre je suis allé à la fenêtre, premiers pas, gêné par les tuyaux et les fils j’ai tout de même réussi à distinguer le jour de la nuit, je me suis étonné de voir combien les feuillages épaississent avec la nuit, l’air devient vert sombre, je pouvais presque en capter l’odeur un peu écœurante, l’odeur du réel. Le soir trois barres rouges verticales s’allumaient, trinité de supermarché, blocs de béton épars, une sorte de banlieue de la mort, juste avant l’Absolu et peut-être que Dieu était derrière la Zup, embusqué avec son fils, dealant des prières à deux balles à des gamins énamourés. A la télé ils passaient « le grand soir » de Kervern et Delépine, j’ai vu aussi « sur la route », mais je n’étais pas là, c’était les images qui me regardaient au fond de mon lit, des images à la con qui jamais ne remplaceraient l’écriture. Plus tard une infirmière m’a conseillé de quitter le pyjama bleu dans lequel je m’étais pissé dessus quand je ne comprenais même plus ce que j’avais sous la ceinture et de m’habiller « en civil » après qu’on m’eût retiré redons, électrodes et sonde vésicale. Avec mon fils nous avons écouté du reggae puis, mon vieux bras dans le sien, j’ai fait mes premiers pas dans le couloir, tout tremblant. Apparemment j’étais en état de marche, le chirurgien m’a conseillé de prendre l’ascenseur et d’aller jusqu’à l’accueil boire un café, j’avais maintenant une bioprothèse, je pouvais vivre de nouveau avec la mort, ce n’était pas encore la fin du voyage, « des portes de secours étaient ouvertes sur la nuit, il suffisait de pousser un peu plus, rien qu’un peu » (2). Au-delà des apparences et quoique fort croyant, je compris que durant tout ce temps de réémergence de la conscience, c’était Rimbaud qui m’avait accompagné, il tenait le gouvernail de la barque psychopompe, lui si beau à la proue, voyant accompli, auréolé de lumière mystique, des poèmes entiers s’imposaient à moi, rythmaient mon avancée « par les ombres myrteux » (3), étais-je sous terre durant tout ce temps ? J’entendais dans leur intégralité « chanson de la plus haute tour », « l’éternité », « aube », ceci surtout :

Ah ! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n’a que l’image
De la Notre-Dame !
Est-ce que l’on prie
La Vierge Marie ?

J’étais en compagnie de la Notre-Dame des consolations, de la reine Guenièvre, de la blanche Ophélie avec ses grands lys, c’était une procession d’hypostases, un peu comme chez Plotin, et j’étais un enfant marchant sur une route ensoleillée bordée de blés lourds et blonds, je savais que ma grand-mère n’avait jamais cessé de me protéger, même morte, j’avais ce courage d’avancer, de ne pas trembler, jamais je n’avais autant aimé la vie, je n’avais pas peur, je savais que j’étais sauvé, de toute éternité.
Jean-René Lefebvre

  1. Rimbaud, « chanson de la plus haute tour ».
  2. Léo Ferré, « la violence et l’ennui ».
  3. Ronsard, « quand vous serez bien vieille… ».

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mardi 24 septembre 2013

Sombre Ducasse (version justifiée) 48

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lundi 23 septembre 2013

L'amour

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samedi 21 septembre 2013

Le Train de Tarkos 52

Christophe Tarkos
Le Train (52)

Je n'ai enfreint, du moins je crois, je ne vois pas que je me serais enfreint, je ne crois pas m'être enfreint. Je ne veux pas traverser une montagne.

Un qui traîne

J'en ai pris pour un moment, je ne fais pas pour, je ne m'en fais pas, je prends pendant seulement personnellement journellement exclusivement intimement pour un moment. Je n'entérine pas me, je n'entérine pas le non-voyage, je n'entérine pas dans un long voyage dans une scène.

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jeudi 19 septembre 2013

Reprises de positions - Tom Nisse (1/9)

Chaque jeudi, pendant les 9 prochaines semaines, nous publierons au Silo ces Reprises de positions rédigées par le poète Tom Nisse
L'édition originale de Reprises de positions a été publiée sous forme de 140 MI(ni)CROBES numérotés - suppléments de la Revue Microbe, Pont-à-Celles, Belgique, mars 2013, par les soins d'Eric Dejaeger.

« Un ciel pâle, sur un monde qui finit de décrépitude, va peut-être partir avec les nuages : les lambeaux de la pourpre usée des couchants déteignent dans une rivière dormant à l’horizon submergé de rayons et d’eau. Les arbres s’ennuient et, sous leur feuillage blanchi (de la poussière du temps plutôt que celle des chemins), monte la maison en toile du Montreur de choses Passées : maint réverbère attend le crépuscule et ravive les visages d’une malheureuse foule, vaincue par la maladie immortelle et le péché des siècles, d’hommes près de leurs chétives complices enceintes des fruits misérables avec lesquels périra la terre. »
Stéphane Mallarmé
« Avec ce que tu fais de ta langue je te dirai ce que tu fais de ta société »
Serge Pey
Nous
Nous sommes quelques-uns à vouloir donner à entendre, à errer dans ces zones brumeuses où couve le début de la création (zone-souvenir, zone-immédiat, zone-désir, avec leurs énergies respectives) – à s’agenouiller afin de s’efforcer d’en excaver matrices de poésie, puis à se relever pour errer encore, avec des buts bien précis. L’errance ici est une action libre et autonome. Parfois la rencontre a eu lieu parce qu’il le fallait. Parfois aussi le désir vite devenu concret. Emmêlements spontanés ou contacts prémédités des trajectoires de nos voix singulières. Textes limitrophes peuvent, devraient se côtoyer. Pour donner à entendre, pour faire livre aussi, déposable, à reprendre, selon la situation de l’envie de celui qui. Nous nous attelons également à explorer d’autres supports artistiques et techniques possibles. Pour faire acte, empreinte aux contours variablement salutaires. Malgré.
Matrices de poésie : jaillissements de ces zones brumeuses où couve le début de la création, et qui s’inscrivent alors dans les cadres. Nos villes, le quotidien de ces villes, l’Occident qu’elles symbolisent et incarnent, la réalité planétaire à laquelle elles ont part. A cette captation du quotidien urbain, et la manière individuelle de le traverser, se marient les campagnes désolées, les forêts condamnées, les cieux laminés, et voici qu’opère souverainement, avec force revendicatrice, la nostalgie du « Montreur de choses Passées ». Nous ne saurions oublier non plus, en aucun cas, l’amour, puissance première. Nous ne saurions oublier à quel point il a été coincé, rendu exsangue, rendu monnayable. Nous ne saurions oublier à quel point il a été formaté par les religions et les étroitesses sociales, ni à quel point il a été déstabilisé par la poussée à la surconsommation de ses sous-formes – dans les deux cas il s’agit de psychoses sans grand doute incurables. En amour, pour certains d’entre nous, il s’agit donc de revanche exprimée, brute dans sa sincérité. Le dernier jaillissement enfin, et il ne pourrait en être autrement, est lui imputable au cadre qui sont les catastrophes de l’actualité immédiate qui résonnent partout, tordues. La guerre. Fukushima.
Tom Nisse
à suivre...

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mardi 17 septembre 2013

Sombre Ducasse (version justifiée) 47

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lundi 16 septembre 2013

La terre

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samedi 14 septembre 2013

Le Train de Tarkos 51

Christophe Tarkos

Le Train (51)

Combien d'heures que je tanne, je ne suis pas tanné, je me sais tanner. Pendant des ans et des ans je veux bien me laisser tanner le temps qu'il faut, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas d'accord, mais pendant un temps. Ce n'est pas pareil. Je ne me tannerais pas moi-même, me tannant pendant des ans moi-même pour seulement me tanner, je ne le pourrais, je ne me tannerais pas ainsi, je n'en vois pas l'intérêt. Je ne serais pas tanné tout seul.
Le train roule mais le train roule sur les rails

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vendredi 13 septembre 2013

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mercredi 11 septembre 2013

Louanges

Remerciements à ALAIN HELISSEN qui a rédigé ces deux critiques publiées dans le "Cahier Critique de Poésie"
Blanche étincelle La Table Ronde, 232 p., 18,00 € 

Poète, Lucien Suel s’est essayé récemment au roman avec succès. C’est là son troisième ouvrage de fiction. Mauricette Beaussart − déjà présente dans son précédent livre −, dame âgée, vit seule avec son chat à Wittebecque, village de Picardie. Fervente lectrice, elle lie connaissance avec Blanche dans une librairie où toutes deux viennent d’acheter le même livre. Entre elles va s’établir une relation suivie. Blanche étincelle, c’est le journal de Mauricette, qui relate cette rencontre venue éclairer sa vie de solitaire, comme si elle appartenait désormais à une famille d’adoption composée aussi des deux fils de Blanche avec lesquels elle s’entend à merveille. Les livres et la culture occupent une place importante dans ce roman sans rebondissement notoire − excepté l’accident d’un des fils −, simplement inscrit dans la vie ordinaire mais qui brille pourtant d’étincelles bien plus authentiques que les paillettes surfaites. Lucien Suel se dit « poète ordinaire ». Serait-il aussi romancier ordinaire ?

Petite Ourse de la pauvreté Dernier Télégramme, 80 p., 13,00 €
On retrouve le poète dans Petite Ourse de la Pauvreté, un recueil qui rassemble des poèmes écrits entre 1987 et 2007 sous l’impulsion d’Ivar Ch’Vavar, grand praticien des vers justifiés, c'est-à-dire comportant un nombre de signes identique. Lucien Suel s’adonne volontiers à ces contraintes poétiques en y apportant des variations visuelles − textes en pyramide, en croix et autres formes géométriques −. Ici il rend hommage à sept personnages ayant vécu dans le Pas-de-Calais, dont Georges Bernanos, son grand-père Fleury Verbrugghe, deux peintres de l’art brut…Ils composent à eux sept la Petite Ourse. Hommage aussi à la pauvreté, aux humbles, aux marginaux, dont Lucien Suel s’est toujours senti solidaire. Si la plupart de ces poèmes ont fait l’objet de publications antérieures en revues, parfois sous d’autres formes, il était bon de les regrouper en ce volume venu illustrer l’un des pans du travail de Lucien Suel, sans doute parmi les plus remarquables de la poésie contemporaine.

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posted by Lucien Suel at 07:18 1 comments

mardi 10 septembre 2013

Sombre Ducasse (version justifiée) 46

c'était arrivé l'exode allait débuter

les cow-boys psychédéliques montaient
dans les soucoupes volantes du comité
des formes-dents l'embarquement avait
commencé après que W S B un prosateur
caché eût pris langue avec le conseil
pour l'extinction des viandes froides
ultra-glauques ce qui navrait le plus
Cosmik Galata était de savoir que des
jeunes boy-scouts et coeurs vaillants
militaient encore pour une sauvegarde
du marchand de chaussures du quartier

notre héros connaissait la réalité du
plan pour la crétinisation totale des
"citoyens" il avait été mis en oeuvre
dès la fin de la "dernière" guerre ce
n'était plus un phénomène particulier
limité dans l'espace ou le temps tous
les gouvernements-zéros de la planète
l'avaient mis en application le héros
Cosmik Galata possédait la photocopie
du texte d'introduction il était dû à
la sagacité & à l'écriture concertées
d'un aréopage de quinquagénaires tous
pseudo-psychologues regroupés sous le
nom général de trouducc (travailleurs
républicains organismes unis dans une
colossale connerie) ce document avait
été rédigé dans un code secret que le
héros Cosmik Galata avait eu bien des
difficultés à percer une fois recopié
dans un langage précis l'introduction
au plan de crétinisation se lisait de
cette façon plan mondial en vue de la
crétinisation totale introduction ils
existent des importantes des citoyens
des parts importantes des populations
mondiales qui ressentent durement que
plus durement que les autres les 1500
toursminutebonnevitessepouressorerlas
aladediscomusicvotreargentm'intéresse
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