vendredi 31 août 2012

CURM n°1

Le CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.

CURM n°1
(30/08/2012)

"Discussion : Joseph Ghosn / Suppression - Wikipédia" Video dirigido por Xdolan para invitar a los ciudadanos a votar en Quebec este de 4 de septiembre lignes Le ciel est un grenier à paille car il en sort souvent des nuages blonds comme lorsque l'on vanne le blé Taine Photolaliques 4 : "J'étais contre la photo, par principe" et autres séquences pour écrire avec La boulangère, la pharmacienne et le fleuriste qui discutent ensemble devant la boulangerie Les roms : une nation sans territoire ? (Deuxième partie) - Les mots sont importants Les villes ont un ADN Architectural décryptable à partir de Google Street View ! Une pensée haute comme un arbre accroche le son de lumière Il y a encore des chants à chanter au-delà des hommes. Celan, Soleils-Filaments Carnet de voyage(s) no problem..,-) ;-9 Stéréotypes sexistes dans les médias: au tour des électrices ! NEW ARTIST OF THE MONTH : ++++Jarek KUBICKI++++ Le nouveau patron de la Sacem est la bête noire des petits commerçants - Merci de vos lectures de mon petit rêve psychédélique (je n'avais pas vu vos mentions au moment de leur publication). El desvelo extremo es como un carrusel con motor de licuadora. le 22 à la Cigale avec Joder, de lo que me acabo de acordar ton inconscient Dam ! ! Te l'a suggéré Je dédicacerai mon Ier roman la danse du lys, le Ier Septembre, à partir de 13h, pour plus d'infos : Pauline à sa sortie de l'eau /Swimming pool_Pauline-12-08-2012 elle se raccommodait à même la peau 8.30.2012 Une sculpture humaine extraordinaire découverte en Turquie | Kultpoltur Une "lune bleue" illuminera le ciel vendredi soir Petit souvenir, rapporté de Belgique ;-) l'apparition de Lemmy (dois-je préciser de Motörhead ?) dans le film John Wayne Bobbit Uncut

Libellés : , , , , ,

posted by Lucien Suel at 07:39 0 comments

mercredi 29 août 2012

Arbre à came

posted by Lucien Suel at 09:05 3 comments

lundi 27 août 2012

Je ne suis pas mort

Je ne sais pas en quelle année Kurt Schwitters est né mais je sais qu’il est mort en 1948. Je suis né en 1948 mais je ne pense pas être la réincarnation de Kurt Schwitters même si comme lui je ramasse des bouts de ficelle des clous et des morceaux de carton imprimé.
William Gibson, Dan Simmons, Henning Mankell et James Ellroy sont nés en 1948. J’ai dévoré presque tous leurs livres.
Jimmy Cliff est né en 1948. A une époque je connaissais par cœur les paroles de sa chanson reggae
Under The Sun, Moon And Stars.

Je ne sais pas en quelle année le Mahatma Gandhi est né mais je sais qu’il a été assassiné en 1948. Je suis né en 1948 mais je ne pense pas être la réincarnation du Mahatma Gandhi même si j’ai lu à 20 ans avec beaucoup d’émotion Le Pèlerinage aux sources de son disciple Lanza Del Vasto.
Robert Plant et John Bonham sont nés en 1948. J’ai écouté plusieurs dizaines de fois l’album Led Zeppelin II.
Ian Paice est né en 1948. J’ai assisté ébahi abasourdi au premier concert de Deep Purple en France.

Je ne sais pas en quelle année Sergueï Eisenstein est né mais je sais qu’il est mort en 1948. J’étais dans la poussette en 1948 mais je n’ai pas descendu les escaliers d’Odessa avec Sergueï Eisenstein.
Hubert-Félix Thiéfaine est né en 1948. J’ai eu la chair de poule en découvrant Alligators 427.
Cat Stevens est né en 1948. Je fredonne encore parfois
My Lady d’Arbanville.
Brian Eno est né en 1948. J’ai perdu mes cheveux en même temps que lui.

Je ne sais pas en quelle année Antonin Artaud est né mais je sais qu’il est mort en 1948. Je suis né en 1948 mais je ne pense pas être la réincarnation d’Antonin Artaud même s’il m’arrive de temps de temps de pousser des hurlements sur une scène de spectacle.
Nathalie Baye et Gérard Depardieu sont nés en 1948. Je n’ai pas vu tous les films dans lesquels ils ont joué ensemble, ni tous ceux dans lesquels ils ont joué séparément.

Je ne sais pas en quelle année Louis Lumière est né mais je sais qu’il a inventé le cinéma et qu’il est mort en 1948. Je suis né en 1948 mais bien que portant un prénom dérivé de « lumière », je ne pense pas être sa réincarnation.
Grace Jones, Jean-Pierre Raffarin, Noël Mamère et Bernard-Henri Lévy sont nés en 1948. Hé oui !
Rory Gallagher et Johnny Ramone sont nés en 1948. Ils ont déjà donné leur dernier concert.

Je ne sais plus en quelle année Georges Bernanos est né mais je sais qu’il est mort en 1948. Je suis né en 1948 mais je suis un homme de trop peu de foi pour être la réincarnation de Georges Bernanos même si comme lui je souhaite retrouver au jour de ma mort l’enfant que je fus.

Ce poème est la version lue en public d'un extrait de "Nous ne sommes pas morts", livre composé en collaboration avec la plasticienne Hélène Leflaive sur une commande des éditions du Dernier Télégramme.

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 10:50 8 comments

jeudi 23 août 2012

Point final

LE PÈRE UBU S’EFFACE
LE PÈRE UBU S’EFFAC
LE PÈRE UBU S’EFFA
LE PÈRE UBU S’EFF
LE PÈRE UBU S’EF
LE PÈRE UBU S’E
LE PÈRE UBU S’
LE PÈRE UBU S
LE PÈRE UBU
LE PÈRE UB
LE PÈRE U
LE PÈRE
LE PÈR
LE PÈ
LE P
LE
L
.

Avec ce dernier poème (toute ressemblance avec etc...) s'achève notre suite jarryque.

Libellés : , ,

posted by Lucien Suel at 10:23 1 comments

mardi 21 août 2012

Poème express n° 370

posted by Lucien Suel at 07:49 2 comments

jeudi 16 août 2012

MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL (3/3)

Ces « MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL » sont le résultat d’un cut-up réalisé à partir de deux textes originaux : « Lieds funèbres », au début des « MINUTES DE SABLE MÉMORIAL », premier livre publié d’Alfred Jarry, et les premières pages du « FESTIN NU », en anglais « NAKED LUNCH », le plus célèbre roman de William Burroughs, inventeur du cut-up.
Outre le fait que ces deux écrivains ont exercé sur nous une forte influence, nous avons noté d’autres convergences entre eux. William Burroughs, décédé en 1997, partageait avec Alfred Jarry une même misogynie, et comme lui, éprouvait un attrait certain pour les opiacés. Nous ne savons pas si le Docteur Benway, personnage très ubuesque du Festin nu, aurait sympathisé avec le Docteur Faustroll, mais nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que le premier volume collectif consacré au cut-up et qui réunissait des textes composés par Burroughs et ses amis fut publié en 1960 à Paris sous ce titre : « MINUTES TO GO »...


III

L’incube a rampé comme une limace. Sacheton d’herbe (c’est lui qui s’appelle absinthe). Fenêtre, lève ta grande herbe, pauvre cloche, grince ta grimace comme une grosse griffe ! (N.B. : L’herbe-aux-chats l’a vomi ainsi qu’une lourde vague qui a le même goût que la marijuana.) La vitre frémit et son œil s’effare à leurs dépens aux flots d’huile fauve.

Je me souviens du temps où couche et déchire un vent de rafale. Le fond de la terre le tient. Faux poulet. C’était à Chicago, porche triomphal. Le Milicien s’amène au boulot en bras toujours hauts. Il ne peut claquer l’insigne de shérif bidon et un lasso à dents de pendus. « Battez la semelle, blindé ou quoi ? » Et lui le tient par les pieds. Western : « Dégaine, l’ami ! »

Sur quoi ramper comme un lierre, grimper comme à travers le parc avec le plomb de la terre qui me tient par les pieds. Nabot avant de se faire épingler voudrait les ailes des chauves-souris. Il n’avait pas volé son nom... Mes pieds sont des goules au col des pédés. Comme mettre dans l’œuf le sang des morts. Mon corps est une outre.

Oui, et vise le Môme parégorique.
Oui, et File-Vinaigre ne perd pas tes yeux.

Mes yeux sont des magasins de chaussures de pierres qui, philosophales, versent du rabiot. Tout ce qui me touche se transmute. Ses lèvres virent au violet — il a l’air fixé éternellement, marche sur son client à tout petits pas, le tient par les pieds, et se met à le palper avec ses doigts de pendu. Ainsi se lamente Le Glaiseux au regard de chant de cigale...
« Garde tes trésors, je viens, petit Homme, délivrer tes pieds. Et voici ma main qui cherche tes frais péchés à bout de bras. »

Il est blême... mais sa main de gloire, en michetons qu’il arnaque, emporte son ricanement... De vouloir lui faire la peau, l’incube cagade et le résultat n’est pas beau. Vogue dans la coupe aux flots d’huile d’hôpital. Le pauvre Glaiseux en perd huile fauve, frémit dans la coupe aux couloirs de métro et les self-services en lampe d’un mort.

Les Anges entre les capotes et les écorces d’orange. Il dort, et son corps, son corps d’émail finit dans le silence calme, dans le grand lit sombre. Vogue en carcans de béton. Veilleuse, répand ta lumière douce, pour piper les vicieux de la balistique. Écoutez, la Nuit froisse son manteau. Rideaux inquiets, ébouriffez vite vos héros de feuilleton, c’est Veilleuse mourante, sombre, ce qui permet de soulager. La nuit est tombée comme une pluie rendez-vous. Vitre, épand des pleurs, pleurs amers comme ça tout en disant : « Ah, Croix sainte, je m’en vais te servir de l’herbe. »

Être horrible et vague, la nuit en fureur séchée et roulée comme une cigarette, glisse et déferle aux dalles d’un phare et les distraits l’apprennent souvent. Veilleuse mourante, sombre. L’enfant dort. Son corps, son corps tapotant l’avant-bras, le devoir appelle. Très calme dans le grand lit sombre. « Faut être juste, ou bien répand ta lumière lourde sur Bill Gains, tout recroquevillé. »

La vitre se crève, cerceau de papier. Banque début de siècle. Frémis dans la coupe, veilleuse de graisse par-dessus la crasse. Les ténèbres sont un filet de mou pour quatre clients que j’avais en banlieue. Pointe claire accroche des larves. Compte du temps de l’opium : Fantômes Anges qui veillent éclairés d’étoiles, balayant des corridors poussiéreux, crachant dans l’aube malade de la came dans des garnis pour ratés.

Lucien Suel (with a little help from Alfred Jarry & William Burroughs)

"Minutes de sample mémorial" est un extrait de "DÉJÀ VU, DÉJÀ LU, DÉJÀ RI", hommaRge à Jarry, édité par les éditions Cynthia 3000 dans l'ensemble Omajajari, pour le centenaire de la mort d'Alfred Jarry en 2007.

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 07:32 1 comments

mardi 14 août 2012

Poème express n° 365

posted by Lucien Suel at 06:58 1 comments

lundi 13 août 2012

MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL (2/3)

Ces « MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL » sont le résultat d’un cut-up réalisé à partir de deux textes originaux : « Lieds funèbres », au début des « MINUTES DE SABLE MÉMORIAL », premier livre publié d’Alfred Jarry, et les premières pages du « FESTIN NU », en anglais « NAKED LUNCH », le plus célèbre roman de William Burroughs, inventeur du cut-up.
Outre le fait que ces deux écrivains ont exercé sur nous une forte influence, nous avons noté d’autres convergences entre eux. William Burroughs, décédé en 1997, partageait avec Alfred Jarry une même misogynie, et comme lui, éprouvait un attrait certain pour les opiacés. Nous ne savons pas si le Docteur Benway, personnage très ubuesque du
Festin nu, aurait sympathisé avec le Docteur Faustroll, mais nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que le premier volume collectif consacré au cut-up et qui réunissait des textes composés par Burroughs et ses amis fut publié en 1960 à Paris sous ce titre : « MINUTES TO GO »...


II

Corbeaux graves. « Que le billard électrique, avec des reflets de grand œil glauque du ciel compatisse, dis-je d’une voix dramatique, il m’a fariné. » Et les Croix restèrent les bras étendus de gris camé sur sa manche d’alpaga couleur. Pleurs blancs de la même seringue. Grands sacs que vident des meuniers à sa piquouse de braise...

La manne fait blanches les rougeâtres, les mouchards. C’est généralement l’horizon sur toute la terre de l’héroïne.

Tu as déjà assisté le Saint-Accroupi ; vu le Boiteux se faire assaisonner. Et les hommes puisent lourdes pelletées avec un miroir truqué de bordel. Fouette au visage, Croix des cimetièresa!

Le départ, le départ honteux, la dose est bien calculée, ça part recta. La famine est là. La Famine sonne seringue pleine de sang coagulé.

Bourdonnements...

Et la neige étend le Boiteux quand il a pris le coup. La famine sonne la plainte de la Mandragore. C’est un petit homme vêtu de poils roux en tandem avec le Milicien, un copain. Ses bras sont tordus et ses doigts à la cheville pour l’escroque pieds. Un trousseau de clefs append les pédés de Lincoln Park. Hérissé de givre, il ne peut croiser ses bottes de cow-boy et gilet noir avec bouche soudée... Castagnettes. il me regarde en disant : « Je suis une plante et ne peux ramper », sort un vieux six-coups tout rouillé, et un lierre sur les hauts piliers me siffle aux oreilles. Il a descendu, tu ris, Homme, mon grand frère.

Les flics, le Milicien — on peut dire : « Hibou aux griffes gantées d’hiéroglyphes, prends-moi pour ton nid, que les truands ont piqué aux couleuvres qui sucent le sang, l’exquis que le sang remplit, qui balance la purée à son micheton ! »
« Mage, tes grimoires sont clos pour écrémer le cave... »
Dans mes yeux il engourdit les fétichistes. Mes lourdes paupières sont faites.
« Fais-toi un cave à la vaseline flots d’or. »

Quand Petit Chausse-Pied repère des paillettes d’or, elles couvriront tes dalles. Les yeux des hiboux m’ont fait souvenir d’un Esquimau en chaleur. Ainsi se lamentent sous l’ombre tremblante l’ectoplasme pourri, le nabot planté. La rafale apporte son ingénu, ça lui brille dans les yeux comme du néon bleu. Va le voir, Humanité !

L’effort figé monte au zénith conservé intact, congelé par la came. Le moqueur flambe comme un phare d’histoires mais la terre me tient par les pieds. Blouson Bleu a de quoi faire dégueuler un rose sombre dans la coupe aux flots. Boule part en galope à travers les flots de nuit noire, et revient braillant : «aReviens, mon gosse éclairé d’étoiles, remporte River et balance à la baille avec lui les mosaïques de journaux qui flottent aux veines bleu de Sèvres, repose très noir dans la vase en compagnie dans la coupe aux flots d’huile rose, flingues maquillés à coups de marteaux, peur de parfum, sur l’enfant qui dort. » Quelque chose vient crier sur la vitre aux copains de chez Clark. Ailes de plume sur la vitre glauque, à se pâmer devant un chien savant aux flots d’huile fauve.
à suivre...

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 07:45 0 comments

vendredi 10 août 2012

Poème express n° 363

posted by Lucien Suel at 07:59 2 comments

mercredi 8 août 2012

MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL (1/3)

Ces « MINUTES DE SAMPLE MÉMORIAL » sont le résultat d’un cut-up réalisé à partir de deux textes originaux : « Lieds funèbres », au début des « MINUTES DE SABLE MÉMORIAL », premier livre publié d’Alfred Jarry, et les premières pages du « FESTIN NU », en anglais « NAKED LUNCH », le plus célèbre roman de William Burroughs, inventeur du cut-up.
Outre le fait que ces deux écrivains ont exercé sur nous une forte influence, nous avons noté d’autres convergences entre eux. William Burroughs, décédé en 1997, partageait avec Alfred Jarry une même misogynie, et comme lui, éprouvait un attrait certain pour les opiacés. Nous ne savons pas si le Docteur Benway, personnage très ubuesque du
Festin nu, aurait sympathisé avec le Docteur Faustroll, mais nous ne pouvons nous empêcher de remarquer que le premier volume collectif consacré au cut-up et qui réunissait des textes composés par Burroughs et ses amis fut publié en 1960 à Paris sous ce titre : « MINUTES TO GO »...

I

Sur l’écran tout blanc du grand ciel, dans l’ombre en train de combiner, les enterrements passent, tels les verres de charme, et baver de joie en Famine sonne aux oreilles vides. A la station de Washington, la cloche joyeuse pend à ses doigts pour dévaler la ferraille des grands loups fauves et des corbeaux. La porte du wagon sonne aux oreilles vides par la ville morne, pomme d’un bachelier de la haute Croix des cimetières.

Levons nos bras, pédale !

Probable que je suis de ces ouvriers qui piochent bon cheval avec les barmen ! N’est-il donc un Saint, bien en cour, rugby ou crochets du droit et qui intercède ? Et Croix des cimetières, votre grêle foule arrive pile sur le quai dans un coin de votre domaine.

Déroule, déroule sa houle, sa houle, inaperçu. Je sais d’avance comment les flots de pierre le couvrent. Sa main gauche et son pétard luisent, sous les astres blonds, se posent. Mon pote n’a point de nom. Pédé bachelier, je le regarde droit, le méprise nain, croassant l’injure au bon hâle des plages de Floride.

Croix des cimetières, tendons-lui la chemise luxe à col boutonné ! Au jeune cave qui veut avoir à la main une petite provision de tombes de serpents coupés, Hollywood de mort désormais éteinte.

« Merci petit, dis-je, je vois que tu es son Cortège noir de grands loups. »

Du coup, sa bobine s’illumine. Comme Blanc au Noir succède partout le crétinisme rose bonbon : le salaud versant sur les hommes des pleurs de donné.

Je me pose contre lui et pose mes doigts, coupant de rais blancs l’ombre.

« Nous deux on est frères de sang, sur l’ombre. Les nuages sont en confidence. »

La manne s’accroche aux pignons d’une capsule blanche empoisonnée. Méthode usuelle. Une nappe blanche jusqu’à la strychnine, qui a le goût de blanc lui-même, de blanc.

« Une séance de braise, petit ? Moi, vêtu comme un boulanger. »

Philadelphie. On avait équipé sa piaule de farine claire. Pour nos vœux exaucés, nous voudrions voir ôter l’aiguille de son bras. Cortège noir et on retrouve le zig tout bleu, oreilles vides, si vides et folles, et le regard linceul de mort sur la ville froide.

« Fiston c’était du gâteau... »

Bourdonnements... L’odeur de roussi se rapproche, tragique. Monotone lanterne magique, ma cuiller et le compte-gouttes.

Bourdonnements... Héros de feuilleton tu connais le style trêve nos froides racines, le gars qui sait auprès de Dieu notre père, pour qu’il appelle le loufiat du snack. Voilà le poulet des Stupéfiants, bloc de granit perdu dans un imperméable blanc (se mettre en blanc de fleuve jusqu’à ses genoux). Il a dû se dire que le genre tapette passera en brandissant ses cuisses dures, ses coudes dans la droite : « J’ai idée que t’as perdu, soudé pour l’éternité. »

Mais le métro démarre. Je crie : « Salut pied plat, ignoré des hommes ! Croix de cinéma populaire ! ». Et je me retourne bras dressés. Le corbeau qui vole les yeux, je note ses dents bien blanches.

Courbé, le vieux Saint-Accroupi, costume d’alpaga à deux cents dollars, plainte de nos bras dressés : ça se gargarise en parlant « herbe ». Ouvriers qui tuent nos racines pour en offrir aux affranchis croisant les bras et que la Famine remmène sous terres nôtres.
à suivre...

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 07:05 2 comments

samedi 4 août 2012

Vaga-Bondage

Quelques liens d'intérêt personnel

L. S. , héros d'une nouvelle écrite par L'Impossible Naoko : L'harmonie des paupières (lire aussi le commentaire de l'auteur)

"Silo", un des trois blogs du dimanche signalés par François Bon avec le cake-walk, un « dessin idiot » en cadeau.

Les mots n'appartiennent à personne, un mini-pamphlet publié dans "La couveuse des idées" sur le site "Les influences".

Photographie d'un atelier d'art postal réalisé en compagnie de Julien Delmaire lors de ma résidence en Ardèche (Le Dauphiné Libéré).

"Lucien Suel + William Burroughs = Coupe Carotte (ou inversement)", un article documenté de Sébastien Ménard sur son site Diafragm.net

Feuilleter le n°11 du Point d'Ironie, une résurgence de la revue d'Art Postal composée par Jacques Juin.

A la manière de Liliane Giraudon, Juliette Mézenc dresse le portrait des auteurs qui ont participé à ses ateliers d'écriture pendant le festival de poésie « Voix Vives » à Sète en juillet 2012.

Jacques Josse publie sur son blog une chronique de « La retraite de l'aumônier »

Zéo Zigzags justifie et dédicace ici et autour de "La limace à tête de chat" sur son site Artobazz

Quant au dessinateur Jekyll, il transporte en couleurs l'animal moustachu et baveur dans la galaxie du net.

Laurent Margantin nous invite à découvrir la poésie délabrée d'Ernst Jandl sur son blog Oeuvres ouvertes. Voir aussi sur la même page la lecture du poème "Devil Trap" par Ernst Jandl lors du festival Polyphonix à Budapest en 1994.

Deux autres façons de pratiquer le poème express dans l'atelier de bricolage et les "pouêmes" de Pol Guezennec

Une série de nouveaux articles à propos de Blanche étincelle :
Coup de coeur à la bibliothèque de Soucieu-en-Jarrest.
Article sur le blog "Les livres d'Agathe".
Deux extraits (1) (2) choisis par Guillaume Vissac sur son site "Fuir est une pulsion".
Commentaire dans l'émission "La Baraque à livres" (RCF59)
Article par l’œil du 125.
Article de Murielle Lucie Clément dans "L'aventure littéraire".
"L'étincelle du passé", article de Claire Devarrieux dans Libération. (NB Seuls les lecteurs du journal papier ont droit au titre du roman et aux mentions des noms de l'auteur et de l'éditeur. Ces renseignements n'apparaissent pas encore sur le site...)

Un nouvel article sur "Mort d'un jardinier" par Jean-Luc Doutrelant sur le site de la Médiathèque de Mosset.

Marie Barrillon a remis en ligne son article sur "La patience de Mauricette".

Libellés : , , , , , , , ,

posted by Lucien Suel at 08:38 1 comments

vendredi 3 août 2012

Poème express n° 357

posted by Lucien Suel at 07:24 0 comments

mercredi 1 août 2012

Pas mal de sacrifices

L’esprit de la pyramide est le trio à Blake, Olrik et Mortimer, comme trois en groupe. Sur une face, de pyramide, la Vierge de Van Eyck prend le visage de Néfertiti. Sur une autre face, des quatre de la pyramide, Toutankhamon y est écrivain, le scribe correspondant tous les jours jusqu’à dix heures.

Le Maghreb est en Afrique, aussi du Nord presque comme l'Égypte. Quand on sort de l’Afrique par le train à la fin en dernier lieu, on arrive dans une gare de chemin de fer à Lillers.

La guerre est finie maintenant depuis longtemps ici surtout. On n’entend pas le bruit des moteurs, seulement celui que fait la brosse sur la toile. Le peintre ne se fait pas de l’illusion et n’attend rien d’humain avant qu’il s’en aille. Il se repose après le travail dans la petite maison, humble demeure au sein d’un grand passé, très long, bien des lustres, comme un drap bleu, brillant d’usure.

A la sortie de la manche, la droite, la main dépasse. Elle exécute sans concevoir, presque une main sans le sou, tendue de mendiant, comme une de Benoît Labre, canonisé, mais ce ne peut être une explosion, en 1881.

Une pensée qui pourrait parfois se graver sur le mur, en Égypte ou à l’école de la Sorbonne, ce serait alors bien que dans cet endroit, au milieu des têtes remplies, au milieu des momies, parmi les gens célèbres, linguistes et tous les scientifiques, on puisse respirer l’odeur de la sueur, de la poussière.

On pourrait même lire en hiéroglyphes d’écritures la liste des mécaniciens, des laboureurs, des brutes raffinées, des boulangers de pâte, tous ceux qui remuent encore sous la couverture. La liste serait par exemple comme sur un monument de pierre au centre de ville ou de village, de commune : Augustine Ladage, Arthur Suel, Victor Dementon, Christophe Bouli, Mauricette Fourier, Charles Blanqui, Lucien Crépin, Louis Tarkos, Raphaël Beaussart.

Maternité, Centre hospitalier, Hangars de foins, Immeubles locatifs, Arches de défense et de contre-attaque, les bâtiments à graver sont nombreux pour libérer une partie de l’imaginaire des pyramides.

Libellés : , , ,

posted by Lucien Suel at 07:34 2 comments