samedi 14 avril 2012

KURT WITTER (4.IV)

KURT WITTER est un roman-feuilleton expérimental.
Chaque chapitre est constitué de 10 blocs de texte (épisodes tweets de 140 signes) créés sur mon compte Twitter. (#KurtWitter)

Première saison : été 2011
Deuxième saison : automne 2011
Troisième saison : hiver 2011-2012

IV

Kurt et Anna décident de fuir les ténèbres de l'an 2023. Les yeux fermés, ils prennent le train d'ondes, azimut Berck 2012. Le Merzbau s'est reconstitué dans un blockhaus posé de guingois sur la plage. Une masse de béton gris battu par les vagues. (241-242)

La partie suisse de l'escadrille doit survoler presque un siècle d'histoire sanguinolente pour rejoindre l'époque actuelle. Hugues et Blanche, doigts croisés, traversent deux guerres mondiales, guerre froide, pluies acides et dépotoirs nucléaires. Ils ratent de peu la plage de Berck, atterrissant lundi de Pâques 1964, entre Mods et Rockers dans les émeutes de Brighton. (243-245)

La situation d'Han Ri est aussi préoccupante. Le réchauffement climatique a fait fondre la neige, brouillé les logogrammes. Malgré tout, intuitivement, comme un albatros migrateur, il prend la bonne direction, vers Bruxelles Eurostar Lille-Europe. De Lille par TER, il roule vers la côte, avertit par canal onirique, le couple KurtAnna, qui le récupère en gare d'Etaples. (246-248)

Meanwhile, in Brighton, Hugues et Blanche, réfugiés dans un cinéma, se déplacent de plusieurs années inside "Quadrophenia". Émergeant du rêve dans une salle obscure next to St Pancras, pensées communes in another Eurostar. Comme doigts de la main. (249-250)

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posted by Lucien Suel at 08:54