samedi 1 octobre 2011

KURT WITTER (2.I)

KURT WITTER est un roman-feuilleton expérimental.
Chaque chapitre est constitué de 10 blocs de texte (épisodes tweets de 140 signes) publiés hebdomadairement (2 par jour) sur mon compte Twitter.
(#KurtWitter)

Deuxième saison

I


Kurt plane en rase-mottes au-dessus du M.E.R.Z. Au pays fantasmé de Costume Noir, Flight Simulator remplace le jeu de dadas. Le paysage planétaire garnit les murs de l’habitation, s’étend au plafond. Kurt domine le hérisson damé, pâquis de piquants. Bras tendus, il survole les moules Broodthaers, mine de schistes marins à ciel ouvert. Les déchets palpitent artistiquement. Épaves stellaires. Éléments récupérés du satellite crashé dans le jardin de L’Impossible Naoko, une amie de Blanche Sélavie. (71-74)

Kurt sent la robuste énergie symbolique présente dans la sculpture. Choix, collecte, recyclage. Moteur d’Éclosion. Rite Zen. L’eau utilisée pour fabriquer les objets fixés aux parois sourd et ruisselle en cascade sous les yeux de l’aviateur endormi. Le pétrole brut réintègre également le circuit sous la forme de filaments irisés qui surnagent dans les méandres aquatiques. (75-77)

Kurt est en vol stationnaire. C’est l’appartement au complet qui semble tourbillonner. Les couleurs du M.E.R.Z se coagulent. Tout est blanc étincelant, comme la nacre de ses yeux. Le rêveur aérien flotte dans l'ardeur lumineuse. L’horizon a disparu. (78-79)

Comme des feux dans la nuit, trois trajectoires cernent Kurt : Anna et Blanche sur les ailes, Hugues à l'arrière du quatuor. (80)

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posted by Lucien Suel at 08:08