vendredi 2 septembre 2011

Le destin nu 1/4

LE DESTIN NU (roman express)

I

Nous n’allons pas passer notre vie. Nous avons autre chose à faire. C’est merveilleux ! On doit pouvoir vivre n’importe où. Pourquoi pas. Nous avons déjà tout préparé. Carole ne se fit pas dire deux fois. C’est alors qu’elle entendit un cri. Carole ! Cette voix ! Elle croyait rêver. Carole ! Ici !
Un merveilleux vieillard. Je ne le trouve pas du tout raide. L’appel de la mer a été le plus fort. Une visite qui ne dure pas plus d’une heure, la piscine et les bains de soleil. Il fait très bien son travail ici.
Myriam était une petite blonde plus âgée, des yeux gris et froids. Elle faisait un peu penser à une souris. Elle dévorait. Ce matin-là, elle était assise sur le pont. L’après-midi avec de vieux amis, ce doit être le travail le plus facile. Partez-vous voir vos amis ou en revenez-vous ? J’y vais. J’ai eu plus de travail que prévu ce matin. Ce sont vos amis aussi. Oui. J’avais plus ou moins deviné. Bon il est temps que j’y aille. J’ai encore une longue lettre à écrire. Il y a un bureau de poste sur le chemin.
Vous, un homme moderne ! J’ai plus de profondeur que vous ne pensez, une âme tourmentée. Ça, je ne peux le croire ! Être riche n’est pas tout. Vous devriez aller à l’infirmerie du bord. Seules les jolies femmes méritent les cadeaux. C’est un des derniers vestiges de l’époque. C’est un peu vieux jeu. La vue sur le port était admirable. Je les vois. Regardez, là-bas ! Bon sang ! Oui, c’est bien eux. Oui. Où allez-vous comme ça ? Nous nous rencontrerons peut-être. A ce soir ! A bientôt. Bonsoir, Myriam. Vous êtes de service de nuit ? Carole crut qu’elle allait la frapper. Elle explosa.
Vous auriez pu me le dire ! Elle ne sut que répondre. Sanglots dans la voix. Vous lui avez parlé ? Oui ! Et c’était terrible. Mais elle ne voulait pas d’explications. Pourquoi ne rien avoir dit ? Je devrais vous tuer. Peut-être, répondit l’autre, folle de rage.
Un message radio ! Mon Dieu. Je vais y aller, si vous le permettez. Oh, oui, faites vite ! Elle se mit à courir aussi vite que possible. Elle arriva au local radio hors d’haleine. Il ne fallait pas courir comme ça. Trop pressée, elle s’excusa à peine. On ne peut remonter le temps. Elle secoua tristement la tête. Je viens juste d’apprendre la bonne nouvelle.
Ils croisèrent deux hommes qui se hâtaient, portant une civière. Elle avait peur que le choc ne la rende malade. Je ne pense pas que sa vie soit en danger. Cette péronnelle qui est venue l’aidera? C’est Myriam Anderson, une infirmière.

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posted by Lucien Suel at 07:24