vendredi 31 août 2007

Silo (43) Chuck Palahniuk

Elle est blottie autour des silos d’Union Grain, alignés le long du chemin de fer de la Burlington Northern. p 67
Les voies ferrées relient les grands silos des villes agricoles comme Lind, Odessa, Kahlotus, Ritzville et Wilbur. p 68

Chuck Palahniuk, Le festival de la couille et autres histoires vraies, Denoël & d’ailleurs, avril 2005.

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mardi 28 août 2007

Un poème de Thomas Vinau

Le Trou

1
La tête comme une flaque
d’eau morte
dans laquelle tu nages
en rond
Quand plus rien ne te porte
plus rien
du tout

2
Arrose les plantes
occupe toi
respirer peut être si doux
quelquefois
Il suffirait de ne plus injecter
toute cette peur
dans tes veines
Il suffirait de le vouloir
c’est si simple
Il suffirait de ne plus creuser de trou
dans ton ventre
à croire que tu ne sais faire que ça
regarde toi
tu étais si souriant
quand tu étais petit

3
Tu le rempliras
ce trou
Tu deviendras!
que tu le veuilles
ou non

4
Tu es le trou
et tu es la pelle
ne l’oublie pas
Thomas Vinau
D'autres poèmes de Thomas Vinau ici.

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jeudi 23 août 2007

Mont Saint-Eloi

Ce dimanche 26 août, à Mont-Saint-Eloi, village d'Artois sur la chaussée Brunehaut (D 341) à quelques kilomètres d'Arras, poésie, musique et performances dans le cadre du festival Ruréalités.

Voici un extrait du poème Mont-Saint-Eloi, poème de circonstance.

(lecture intégrale le dimanche matin, à 10h30, dans l'église d'Ecoivres-Mont-Saint-Eloi, reprise l'après-midi à 16h pendant la performance "Poésie concrète" au Café de l'Abbaye, place de Mont-Saint-Eloi)

...

Mont-Saint-Eloi,
Crêtes d’Artois.
Les fenêtres trouées des tours
sont des passages
vers le futur,
vers le passé,
portes vers d’autres galaxies,
portes de science-fiction.
Les oiseaux, choucas et pigeons, braillent dans les ruines, caquetage insensé.
Juste à côté, un hangar. Le toit de tôles ondulées arraché par la dernière tempête pend misérablement dans le vide.
Des projecteurs éteints dardent leur gros œil blanc au bas des murs.
Le vent balaie la plaine vers Arras.
Au loin, au sud, les autres tours : les Blancs Monts, immeubles H.L.M. d’Arras, quartiers, banlieues, cités, barres et résidences.

Mont-Saint-Eloi,
Crêtes d’Artois,
Dans le cimetière, les tombes. Les Christs brisés, la Vierge des douleurs,
l’écho des combats de mai 1940,
le 4ème régiment de dragons portés,
tombés,
enterrés,
oubliés.
Devant les soldats inconnus, les pigeons anonymes roucoulent, les chiens attachés aboient.
Proche des ruines, une clôture faite d’anciennes traverses de chemins de fer, dressées à la verticale comme des stèles funéraires.
Dans l’enclos de la ferme voisine, les oies pataugent dans la boue en attendant la commercialisation de leurs cadavres déplumés.
Sous les tours, le visiteur se déplace autour des amas de crottes de pigeons séchées, et déchiffre des inscriptions sur les pierres
« MORGANE 2007 » « NTM » « MB=SL ».
Plus loin, il est informé de la réhabilitation prochaine de la salle Hamilton, Mary Riter Hamilton, Canadienne, peintre des champs de bataille de la Grande Guerre.
Juste en face, vestiges du service public : une cabine téléphonique à pièces, une boîte aux lettres jaune, le garage des pompiers, l’abribus comme mini-maison des jeunes.
« Clara et Arthur recherchent personne motorisée pour venir les chercher chez leur nourrice. »
...
Lucien Suel

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mercredi 22 août 2007

Propylée de glace (12)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

12.
Ces radiations détruisirent le bel
édifice implanté sous la peau pâle
des paupières terrifiées. Le pouls
dégoulinait sous le bracelet tendu
de caoutchouc rose. Le terrible et
solennel braiement du magnétophone
envapé dans le crassier métallique
se diffuse dans les méandres vécus
de ses méninges exaltées. On lèche
le verre de ses lunettes. On cache
son mouchoir mouillé de sperme. On
se souvient avec force des images.

C'était un spectacle ahurissant et
récupérateur. Le cycle était rose.
Le cameraman s'affolait sur le lit
du canal lacrymal. Le termite suce
le territoire des terrils. Un néon
glabre contrôle le ciel de lithium
dans lequel s'engouffrent les rats
aux dents rouges. On inspectera la
poche ventrale des facteurs. Cette
gabardine s'ouvre par le derrière.
L'exode des populations est avancé
par les larbins du ticket torride.

Les chariots sont bourrés. Le bout
de la chaussette est un moule vide
de perspectives exaltantes. On pue
à cet étage. Les rafales mortelles
sont un outil de communication mal
contrôlé. Le profit tourne la page
en se trempant les doigts dans une
jatte de sang.
On pousse au milieu
et on se déchire l'intestin grêle.

D'épais nuages apparaissent sur la
droite. Finalement, la paix ravine
la cervelle. Les cache-sexes usent
leur fraternité dans le bac à soie
souillée. Merlimont est un village
amusant. Les vieilles speakerines,
les mômes échevelés, les rats pris
dans les mâchoires sanguinolentes,
tous ont un regard étrange dans le
miroir des éclairs bleus. Bonsoir,
Madame, Mademoiselle, Monsieur,...
FIN
Le feuilleton est terminé, mais l'été pourri continue...

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Poème express : Baiser

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mardi 21 août 2007

Propylée de glace (11)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

11.
La boue mollasse du rêve décapité,
sur la grand'route d'Hénin-Liétard
à Billy-Montigny, collait aux sacs
d'os hurlants pendus aux tourelles
des chars. Le napalm pressurisé se
diffusait le long de la route sale
et rougeoyante. Le docteur tatou a
piqué la verge raidie par la paume
du vent. On s'étonne en voyant les
consignes défiler. On s'enfuit les
mains dans les poches, les cuisses
saccagées. Des motoculteurs saouls
basculent dans le canal d'Aire sur
la Lys. Ils fêtent leur délivrance
ergonomique. On cligne des larmes.
On est gêné par le vent. Le tandem
est contre le mur pour se fouiller
les jupons. On dénude la Duchesse.

Sur l'enregistrement vidéo, on lit
l'appartement, le jardinet violé à
plein tube. La haie des troènes ne
protège plus rien. D'affreux sires
écrasent les arbustes. On grimpera
quatre à quatre pour détruire vite
l'écran mercantile. Une télévision
explose à l'étage. La paire de dés
au poing, on dérape dans les mares
de sang .Et c'est magnifique. Dans
le noir, on se travestit. Les clés
sont dans la boîte à temps. Kronos
conduit l'auto-mitrailleuse, coupe
dans la masse. Sur l'écran mort du
poste, un sourire calcaire s'était
figé. Une prostituée amène arpente
l'asphalte poisseux. Elle taillera
les usiniers retraités. Toutes les
années sont constituées, ordonnées
militairement. Les fantastiques de
la houe sont des émissions de nuit
oubliées par les vieux mineurs, la
silicose à effet orgasmique dense.
à suivre...

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lundi 20 août 2007

Poème express : Chauvinisme

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vendredi 17 août 2007

Propylée de glace (10)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

10.
On éprouve des difficultés à jouer
le soir lorsqu'une résistance dure
comme forme nouvelle de contrôle à
effectuer dans l'ancienneté captée
à l'écran prisé. On décide d'armer
l'état des choses dans la villa du
témoin. Fait intéressant : le bâti
du décalage était comme un samovar
irréversible. Entre la folie de la
puissance en gros et ce qu'allaite
la vache cosmique, on appelle tous
les programmes de la soirée morte.

Les sphères des contrôleurs eurent
la fréquence de l'émetteur rigide.
Puis on lèche le Nord de la France
cycliste. Ce genre de spectacle en
maillot plaît à la presse à ballot
plus que la lecture. Mystérieuses,
troublantes et champêtres vidanges
des voyelles précises. Bonsoir les
aventuriers du Pont de Guarbecque.

Ils se plaignent de troubles virus
chaque fois qu'il neige. On dépose
soigneusement son vélo contre leur
solution refroidie par la bise nue
et âpre. Les ménagères craquent le
récepteur depuis des lustres. Tous
les grabataires sur les paillasses
de batteuses en plein air(e) ruent
dans le métal de la douleur infra-
sonique qui leur est taraudée pour
d'évidentes raisons d'altruisme et
de confusion. Les testicules vides
créent une extase brute et folâtre
dans les marches du royaume écrasé
par les hurlements des mégaphones.
à suivre...

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jeudi 16 août 2007

Poème express : Conquête

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lundi 13 août 2007

Propylée de glace (9)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

9.
On pulvérise la cigarette du songe
en écoutant chanter les touffeurs.
C'est un début de croissance bleue
moyennement colorée. L'effeuillage
simple de la betterave se divisant
en coin par le chaton qui joue sur
une pantoufle facile à diriger. Le
hasard met ma vie en danger. Et ce
sucrier corrige la carrière futile
des chirurgiens du jour et la nuit
dévide le papier collé calibre 38.

La fabrication des administrations
me fait distribuer l'appel du rien
en cours de banque. La statistique
gouvernementale par correspondance
demandait les morts de la famine à
Calcutta-Oh !- pour qu'on l'aide à
coudre les blouses du budget rêche
le ministre de la guerre était sur
le dernier train de l'épidémie. Un
sourire flotte sur le tas de dèche
et radio-actif !
Le magasin étonné
exhale des communications pour ses
déchirures, pour l'extinction vide
de ces viandes froides ultra-bêtes
et télévisées. Pour parvenir à ces
déchirures entre la jeunesse et la
masse critique, pour sauvegarder à
jamais le marchand de chaussures à
talons vernis aiguillés, pour béer
la crétinisation dernière, tout le
conseil de la terre pompait le bec
des rares passants aux regards des
étrangers psychologues d'éclatants
mitraillages, au rayon jardin code
secret de l'enjôleuse et magnifiée
jeunesse. La population ressentait
plus durement la présence collante
des ciseaux en caravane émettrice.
à suivre...

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vendredi 10 août 2007

Poème express : Abrégé


Informations sur les prochaines prestations publiques : ICI

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mercredi 8 août 2007

Propylée de glace (8)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

8.
La mitrailleuse postillonne
ses douilles. Les écrans de
télévision explosent indice
dégoût bloqué à zéro. Parmi
les débris, zigzaguant dans
les allées, les chariots de
marchandises bourrés pilent
dans les flaques de sang de
la clientèle gélatiniforme.

Des flics en civil flairent
les vêtements des mortes et
des morts. L'un d'eux s'est
affublé par-dessus son froc
d'une jupe à carreaux qu'il
a subtilisée à une vendeuse
agonisante. La radiation de
l'orgone mortelle émise par
les accumulateurs de l'auto
-mitrailleuse rencontrait a
posteriori la vapeur morte,
refroidie des écrans crevés
dans l'atmosphère insalubre
du supermarché, empanachant
d'épais nuages noirs le feu
propitiatoire fluidifiant à
mesure les consommateurs de
produits. Une bruine lourde
et viciée empuantit la zone
balnéaire. Dans les allées,
les putes grasses en cache-
sexes verts reprennent leur
travail. Sur le sol, glisse
un magma vineux dans lequel
on reconnaît ici et là, une
caroncule rouge, un dentier
fissuré, une peau de banane
jaune encor. Tout est cuit,
tout est consommé. La smala
des mouches s'approvisionne
en bourdonnant aimablement.
à suivre...

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lundi 6 août 2007

Poème express : Bave&ternité

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dimanche 5 août 2007

Propylée de glace (7)

Propylée de glace
feuilleton de l’été pourri
par Lucien Suel

7.
L'auto-mitrailleuse roulait
dans le supermarché. Ligoté
à la tourelle, le gérant se
dépeçait les cordes vocales
en hurlant : " La caissière
23 est demandée au rayon
Chromosomes Surgelés !" Les
cameramen s'affolent et une
script-boy s'enfuit, filtre
à café, lampe à bronzer aux
collants rouges cramponnés.

Les motoculteurs se mettent
en marche et convulsionnent
le rayon Fruits & Légumes :
une dizaine de courges, les
jupes des ménagères, lèvent
dans un brutal assaut d'une
libidineuse et cellulosique
fureur à fêler les organes.

Elles désarticulent le fond
des pantalons des croupions
du Service Vidéo de Lorgnon
Kleptomaniaque, scotomisant
les prix. Un jeune fumeur a
les narines encombrées ; le
fluide oxygéné est entravé.
Deux aubergines gonflent en
violaçant ses trous nasaux.
à suivre...

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mercredi 1 août 2007

Poème express : Transhumance

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