vendredi 25 mai 2007

Lecture à La Muette

Le 16 mai j’étais à Paris pour la sortie du n° 4 de la revue Minimum Rock ‘n Roll. Mais j’ai aussi passé une grande partie de la journée en compagnie de mon ami Nicolas Bokov.
Sur la suggestion de Nicolas, nous nous sommes rendus dans l’après-midi au Parc de la Muette. Et là Nicolas m’a filmé lisant au pied de la statue de Jean de La Fontaine, en compagnie du Corbeau, du Fromage et du Renard. En ce jour de L’Investiture, j’ai trouvé approprié de lire mon poème "Coursiers de Mammon".
Le texte est sur le blog de Nicolas Bokov et la vidéo de la lecture a été déposée par ses soins sur YouTube.

NB : Le silo sera au repos et le personnel de l’Académie 23 en vacances pour deux semaines.

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mercredi 23 mai 2007

DOSSIER PELIEU DANS LA NRM

Vient de paraître le n° 19 de La Nouvelle Revue Moderne dans lequel je présente un dossier consacré à Claude Pélieu.
Outre cette présentation personnelle, on y trouvera un entretien de Claude Pélieu & Mary Beach avec Jacqueline Starer (entretien déjà publié sur Silo), un texte d'Arnaud Mirland "Ecrire furtivement. / Pour ne pas laisser de trace /" (ce texte est la préface qu'Arnaud avait écrit pour l'édition du recueil de Claude "Vous aurez raison d'avoir tort" publié et toujours disponible à la Station Underground d'Emerveillement Littéraire), une longue lettre que m'adressa Claude Pélieu en 1977, un collage inédit et la pièce la plus importante du dossier : Eden Express, un long texte inédit que Claude avait confié à Marie-Laure Dagoit lors de son dernier séjour en France.

Le début d' EDEN EXPRESS : L’herbe poussait sur les pare-brise, on fonçait dans la nuit américaine, les dernières frontières, la nouvelle contre-culture effaçait la beat generation, la fin du voyage : San Francisco, et pour d’autres New York , Plastic Inevitable et Chelsea Girls – Nuits bop, R & B, Acid Rock, un adios lointain rêvant les mondes, spontané, cohérent – on pouvait tout faire, tout dire, tout lire sur les pare-brise, sur les écrans – espaces gorgés de pluie, de soleil, de vent, de neige – Surfing USA – avec Joe nous parlons des rues de San Francisco, il y a longtemps, 30 ans déjà, intraduisible nostalgie – Colombus Avenue, Bay Street, cornes de brume, cable cars, tramways, collines, Fisherman’s Wharf, l’Embarcadero, Golden State Park, the Bridge, Japanese Tea Garden – Lombard Street fleurie où un jour Bomkauf s’écria : « Dieu nous a enfin abandonnés ! Tout va pour le mieux ! BOP BE ! »...

Un court extrait (le début) de la lettre de Claude Pélieu :
Mill Valley
California
Sept.77, I2:30 a.m.
Pacific Time
Hiya, Lucien,

Je vais t'envoyer ce que j'ai sous la main... Pour la collection complète des Beach Books, écris à Richard McBride, en Angleterre, il est l'unique distributeur. Ecris-lui de ma part, demande-lui le "bill", et dis-lui de t'envoyer son catalogue (City Lights, New Directions, Kayak, etc), c'est le seul distributeur américain en Europe de l'ouest... Je vais te faire un paquet, en tout cas, de ce que j'ai ici... voici son adresse:
Richard McBride
Old Dean Farm House
Singleborowgn
Milton Keynes, BUCKS MK I7 ORF, UNITED KINGDOM.
Merci de m'envoyer tous ces trucs. J'ai évidemment DANGEROUS VISIONS and AGAIN, DANGEROUS VISIONS.
Ouais, Malzberg et Farmer, oh, et d'autres, sont les seuls écrivains intéressants, avec Ballard et John Brunner... c'est pour ça que j'aimerais voir comment ils ont traduit certaines choses, et de plus il y a des tas d'expressions techniques que nous ne connaissons pas... ça fait presque 20 ans que nous avons fait nos valdingues, et puis en tout nous sommes passés à Paris 3 ou 4 fois, pas plus de 5 jours, et toujours avec des amis anglais et américains... j'ai rendu visite à Hubaut, une fois, et à Jean-Louis Brau, évidemment, un vieux pote... et c'est à peu près tout... à part quelques pouilleux que je ne veux même pas nommer... Hier nous avons déjeuné avec Lawrence Fuckinghetti... nous avons évoqué les bons vieux jours, euh, vous m'suivez, jeune homme ? Eh bien, nous nous demandons si quelque chose s'est passé, vraiment...
On peut se procurer ce numéro en écrivant à Philippe Lemaire (La Nouvelle Revue Moderne, 68 rue du Moulin d'Ascq, 59493 VILLENEUVE D'ASCQ). Prix : 6 euros. Tirage : 120 exemplaires.

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lundi 21 mai 2007

La revue du poème bref

Vient de paraître, le numéro 4 de Casse-pieds, la revue du poème bref, éditée conjointement au Canada et en France par Dorothy Howard et Jean-Michel Guillaumond.

Une soixantaine d'auteurs ont participé à ce numéro avec souvent plusieurs poèmes par auteur. Les poèmes présentés vont de la forme libre au haïku en passant par le poème visuel.

Voici trois de mes haïkus trouvés figurant dans la revue :



pour un maximum
d'hygi-ène une pochette
plastique est prévue



retraite à 60 ans
40h sans perte de salaire
plein emploi


le coeur est-il à droite de la poitrine ?
à gauche ?
au mili-eu ?
Pour commander la revue et/ou participer au prochain numéro (envoyer les propositions avant le 10 juillet 2007) une seule adresse : revuecassepieds@yahoo.fr

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jeudi 17 mai 2007

Silo (40) James Lee Burke

Un gamin aux cheveux longs, vêtu d’une veste en treillis avec une plume qui pendouillait à sa boucle d’oreille, se leva à son tour et fit un long discours confus sur les Indiens d’Amérique, le pouvoir du vent et les silos à missiles à l’est de la ligne de partage des eaux des Rocheuses. p 176

James Lee Burke, Bitterroot, Rivages thriller, 2007.

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lundi 14 mai 2007

Minimum Rock 'n Roll

Je serai présent ce mercredi 16 mai à la Galerie Monte en L'air pour la soirée de lancement du n° 4 de la revue "Minimum Rock 'n Roll", numéro spécial Rock et Lèvres (Lipstick, patins mouillés et gorges profondes).

Ci dessous, le titre, l'exergue et le premier paragraphe de mon texte...


Ô BAIBIE, BAIBIE !
« Mes lèvres ! Presse-les ! Presse-les ! »
Mauricette Beaussart « Mémoires »
Tu as des frissons en redescendant le chemin de la colline aux myrtilles. Le vent siffle sur tes lèvres. Tu l’entends dire : «aMarylou, bonjour bonjour, je suis amoureux de toi. » Tu rentres à la maison. Tu vois la télévision. Sur l’écran bleu qui bave dans le noir, tu regardes Madame Nina et ses lèvres rouges, bleues ou noires. Tu ne sais pas, c’est un vieux poste de télé en noir et blanc, le genre de poste qui a vu défiler le rock du bagne et une brochette de garçons dans le vent. Tu écarquilles les yeux. Tu entends quelqu’un prononcer une formule cabalistique du style : «aBibopaloula ! ». Madame Nina est enfilée dans un pantalon moulant à rayures blanches et noires, évidemment. La bande-son n’est pas synchrone. Pour tout dire, la télé n’a pas de son. Tu remplaces aisément la chose en diffusant des quarante-cinq tours à la minute sur un électrophone tourne-disques en plastique ivoire qui gratte et prend la poussière. ...
La suite dans le numéro 4 de Minimum Rock 'n Roll, disponible en librairie.
Co-édition Disco-Babel / Le Castor Astral
Format 17 x 24 / 176 pages
Prix 15 euros.
NB : C'est Marie-Laure Dagoit en personne qui vous embrasse sur ce flyer !

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dimanche 13 mai 2007

Archives de la Station Underground (7)

Voici la maquette du n° 677 de "Moue de veau"*, numéro réalisé par Christophe Tarkos et publié le 18 mars 1996. Comme pour tous les exemplaires de ce mini-magazine, le tirage original a été de 23 exemplaires (16 pages au format A7). Si vous possédez une imprimante, une agrafeuse et un cutter, il vous est possible de fabriquer un 24 ème exemplaire...



maquette recto

maquette verso
* Concernant « Moue de veau », voici un extrait de mon entretien avec Sylvain Courtoux, publié sur le site d’Hermaphrodite.
Venons-en maintenant à Moue de Veau (1989-2000). Ne confondons pas le mou masculin et la moue féminine. Un veau qui fait la moue n’est pas forcément mou.Le n° 0001 porte la date du 2 janvier 1989. Il s’agissait de créer un organe de presse portant le titre contrepétant de Moue de Veau, titre induisant les 3 orientations suivantes : un contenu à base de déchets, un regard dubitatif sur le monde et une mise à l’honneur du veau sous toutes ses formes.
Les autres caractéristiques du magazine étaient : impression en photocopie N & B sur une feuille A4 (80g) recto/verso, feuille ensuite pliée, agrafée et massicotée au format A7 (16 pages), rythme de parution aléatoire, tirage de 23 exemplaires non numérotés, avec cette précision que seuls les exemplaires affectés d’un numéro nombre premier (exemples : 1, 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23,...,109) seraient tirés à 23 exemplaires, les autres (exemples : 4, 6, 14, 200, ...) seraient des exemplaires uniques. Chaque numéro devait préciser le titre : Moue de Veau, le prix (1 centime) et la date. Il ne serait jamais fait mention de l’adresse, ni du nom de l’éditeur. Aucun dépôt ne serait fait, que ce soit à la Bibliothèque nationale, à la Bibliothèque de Lille ou à celle de France. La parution devait s’arrêter avec le n° 1000.
Dans mon esprit, la publication de Moue de Veau répondait à l’idée de produire quelque chose qui soit non rentable, inefficace, engendrant une « perte » de temps, un objet « culturel » à rebours de l’ambiance dominante basée sur l’efficacité, le profit, la reconnaissance et le prestige. D’où le titre, ridicule, le tirage, infinitésimal, le format, minuscule, le prix, dérisoire et le contenu, majoritairement abruti...
A partir du 8 février 1996, n° 619, les numéros ordinaires ont chaque fois été fabriqués par quelqu’un (un auteur ?, un artiste ?) de différent, cette personne étant choisie parmi les correspondants de la revue. Un modèle unique de maquette était proposé à la créativité des personnes choisies. La maquette reçue à la rédaction se voyait attribuer un numéro et une couverture. Le numéro terminé était tiré à 23 exemplaires. La personne qui l’avait réalisée recevait en retour trois exemplaires de la revue, un exemplaire de son numéro ainsi que l’exemplaire précédant et celui suivant le sien. Cette nouvelle formule offrait le double avantage de favoriser l’expression et la rencontre entre différentes personnes.
Le n° 1000 a été publié le 9 juillet 1996. La moue eût dû cesser. Mais devant le succès de la formule et emportée par un élan (sans moue) vigoureux, il fut décidé de la continuer jusqu’au n° 1111. Cela se fit en inversant la règle de numérotation. A partir du n° 1000, seuls les numéros affectés d’un nombre premier furent des exemplaires uniques, les autres étant diffusés à 23 exemplaires. Par ailleurs, chaque participant recevait son exemplaire, le numéro précédent et une copie de la maquette, lui permettant, s’il le souhaitait, de diffuser plus largement sa propre moue. Le n° 1111 a été publié le 11-11 1998. Six numéros hors-collection (maquettes parvenues tardivement) ont encore été publiés ensuite.
La liste des destinataires a varié en fonction de l’humeur de l’expéditeur, de l’absence de réponses, éventuellement de la mort de certains destinataires. Depuis la parution du n° 503, il n’existait plus de liste privilégiée de destinataires. Les 23 exemplaires étaient alors distribués de façon aléatoire. Les exemplaires uniques ont toujours été distribués de cette manière, la plupart du temps dans le réseau d’Art Postal.
Voici la liste complète des auteurs ayant publié dans Moue de Veau de janvier 1989 à février 2000 : A. Druelle & A.J. Boya d’Agen & Aimé Lauzière & Alain Gibertie & Alan Sillitoe & Albert Paraz & Alexandre Soljenytsine & Alexandre Vialatte & Alfred Delvau & Alina Reyes & Allen Ginsberg & Alphonse Allais & Amos & André Damien & André Frédérique & André Frossard & André Georget & André Malraux & André Plume & Anne King & Anthony Geffroy & Antoine Cupial & Antonio Amato & Antonio Pizzuto & Antunis Arantes & Aquilea C. & Arki Melandri & Armand Vivier & Arnaud Mirland & Arthur Upfield & Ashley Parker Owens & Aude Picard-Wolff & Barry Edgar Pilcher & Baudhuin Simon Pig Dada & Beb & Benjamin Péret & Benoît Delaune & Bertolt Brecht & Bertrand Binois & Bret Easton Ellis & Bruce Benderson & Bruno Cattafesta & Bruno Lacaussague & Bruno Richard & Bruno Sourdin & Cabu & Camille Lemonnier & Carmine Mangone & Caroline Scherb & Cécile Suel & Cédric Bodel & Céline Gaillot & César Figueiredo & Charles Bukowski & Charles Pennequin & Charles Runyon & Charles Vildrac & Chris. P. & Christian Alle & Christian Benes & Christian Déquesnes & Christian Leroy & Christiane Rochefort & Christophe Gence & Christophe Petchanatz & Christophe Schmitt & Christophe Tarkos & Christophe Wattel & Colette Ruch & Claude Mauriac & Claude Pélieu & Claude Seyve & Clément Marot & Clément Pansaers & Commerson & d. a. levy & Daniel Daligand & Daniel Thürler & Danielle Bouchery & Danilo Kis & David Brown & De Groot & Diana Ramsay & Diane Bertrand & Didier Moulinier & Dimitri Panine & Dominique Joly & Dr Speed & Dr. Jean-Paul Courtan & Edna O’ Brien & Emile Zola & Emmanuelle Bastien & Ensemble Vide & Eric Adam & Eric Dochez & Eric Giraud & Erich Von Neff & Ernest Hello & Eugène Chavette & Eugène Ionesco & Eva David & Ever Arts & Flannery O’ Connor & Franc-Nohain & Francis André & François Bladier & François Coppée & François Huglo & François Salignac De La Mothe Fénelon & Françoise Lefebvre & Frank Kane & Fré-Pomp Liégeois & Friedrich Gorenstein & Gabriel Rémy & Galsan Tschinag & Gary Larson & Gaston Leroux & Geo Norge & Geof Huth & Georges Bataille & Georges Bernanos & Georges Filloux & Georges Perros & Gerald Jupitter-Larsen & Gerard Barbot & Gérard Lemaire & Gérard-Gailly & Germaine Acremant & Giordano Genghini & Giorgio de Chirico & Grimod de La Reynière & Guillaume Marien & Günther Ruch & Gustave Flaubert & Gustave Kahn & Guy Bleus & Guy de Maupassant & Guy Ferdinande & Hans Jacob Christoffel von Grimmelshausen & Henri Duvernois & Henri Michaux & Henry Miller & Henry-David Thoreau & Hervé Brunaux & Hervé Leforestier & Hugo Ball & Hugo Claus & Ioan Bunus & Ivan Bounine & Ivar Ch’Vavar & J. E. Fovez & Jaanak & Jack Kerouac & Jacques Fournier & Jacques Lucchesi & Jacques Maritain & Jacques Massa & Jacques Prévert & Jaime Semprun & James Aswell & James Caïn & James Welch & Jas W Felter & Jean Amila & Jean Douassot & Jean Dupuy & Jean Guitton & Jean-Bernard Durupt & Jean-Bernard Pouy & Jean-Bruno Renard & Jean-François Bergez & Jean-François Robic & Jean-Marc Baillieu & Jean-Patrick Manchette & Jean-Pierre Bobillot & Jean-Pierre Ferrière & Jean-Pierre Patate & Jean-Pierre Poupas & Jean-Robert Rémy & Jim Harrison & Jim Thompson & Jo Parano & João Guimarães Rosa & Joe Ryczko & Joël Durand & JNP & Joh. W. Glaw & Johan Van Geluwe & John Fante & John M. Bennett & Joris-Karl Huysmans & Josef Winkler & Joseph Delteil & Joseph Palmer & Julien Blaine & Jürgen Kierspel & jw curry & Katy Molnàr & Keith Breese & Kenneth Patchen & Knut Hamsun & Konrad Schmitt & Kurt Vonnegut & L. Diehl Williams & L’épongistes & La Fourmilière & Lamberto Lambi-Caravitta & Lancillotto Bellini & Léon Bloy & Léonce Bourliaguet & Le Rat & Lois Klassen & Louis-Ferdinand Céline & Lucia Andriotto & Luciano Olivato & Lucie Poirel & Lucien Suel & Lucien Wasselin & M. Artchison & M. Dammann & M. Lewis & M.B.I.S.A. & Magalie Birgy & Maj Sjöwall & Malachie & Malcolm Parr & Malok & Marc Oraison & Marcel Aymé & Marcel Chabot & Marcel Herms & Marcel Mariën & Marcus Manilius & Marie Suel & Mark Pawson & Mark Reeve & Marlies Mulders & Martin-Pierre Baudry & Martine Amalvict & Mary Beach & Maurice Blanchard & Maurice Clavel & Maurice Magre & Maurice Raphaël & Mauricette Beaussart & Max Jacob & Michaël Delannoy & Michaël Dumont & Michael Gibson & Michael Leigh & Michael Lumb & Michael T. Hinkemeyer & Michel Champendal & Michel Debray & Michel Houellebecq & Michel Lecamp & Michel Ohl & Michel Valprémy & Mohammed Mrabet & Nadège Fagoo & Naomi Ramieri-Hall & Nathanaël West & Nicolaï Greschny & Nicolas Tardy & Ojo Brems & Ovide & P. Spence & Panaït Istrati & Pascal Pithois & Pascal Ulrich & Patricia Collins & Patrick Süskind & Paul Bowles & Paul Chicon & Paul François & Paul Léautaud & Paul Morand & Paul Sussman & Paula Gosling & Per Wahloo & Peter Matthiessen & Philip K. Dick & Philippe Billé & Philippe Canat & Philippe Djian & Philippe Durant & Philippe Laurent & Philippe Val & Pierre Gajewski & Pierre Garnier & Pierre Gripari & Pierre Véry & Pierre-Albert Birot & Poppy Red & Poppy Z. Brite & Probe Plankton & Quiniole & Rabelais & Raoul Duguay & Raymond Carver & Raymond Cousse & Raymond Queneau & Rea Nikonova & René Daumal & Richard Belfer & Richard Brautigan & Robert M. Pirsig & Robert Varlez & Robin Crozier & Rod Summers & Rodolphe Balensi & Roger Martin du Gard & Roger Metallic Avau & Saint Luc & Sam Cannarozzi Yada & Sam Shepard & Samuel A. Krasney & Sara Joyce & Schmid & Seamus Heaney & Serge Segay & Shmuel & Slawomir Mrozek & Stéphane Batsal & Steve Knickmeyer & Stuart M. Kaminski & Sylvie Germain & T.C. Boyle & Tarjei Vesaas & Thierry Alcouffe & Thierry Dessolas & Thomas Disch & Thomas McGuane & Thomas Merton & Thomas Suel & Tom Wolfe & Tony Hillerman & Tristan Tzara & Turk & Valère Novarina & Véronique Campion-Vincent & Vincent Courtois & Virgile & W. Clark & Willem & William Beckford & William Brown & William Burroughs & William Gibson & Witold Gombrowicz & Yves Haubois... &
La moue n’est pas vraiment morte puisqu’un grand nombre de numéros à tirage unique sont toujours en cours de fabrication et continuent d’être offerts de manière aléatoire et gratuite par la voie postale.Tant que le flot de littérature industrielle (prospectus de supermarché, catalogues de livres, courriers en faveur de l’électro-thérapie, propositions d’abonnements aux journaux de Paris, propagande publicitaire ou politique, etc...) continuera de couler dans notre boîte aux lettres, la fabrication de Moue de Veau est garantie. Quand les veaux grandissent, ils deviennent des boeufs, des vaches, des taureaux, des génisses, des taurillons, mais la moue demeure...

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vendredi 11 mai 2007

Interview Lucien Suel (7)

Lucien Suel interviewé par Nicolas Tardy (7/7) avril 2003Vient de paraître "ROUTINES" par Nicolas Tardy aux éditions de l'Attente à Bordeaux.

Comment vois-tu le paysage poétique français et international ? Comment tu te sens par rapport à cela ? J'ai une position un peu spéciale, étant donné que je n'ai jamais voulu me priver de quoi que ce soit, je circule dans des réseaux tout à fait différents et j'y suis à l'aise. Je suis quand même plus à l'aise dans ce qu'on pourrait appeler le réseau poésie-sonore/poésie-performance, c'est vrai. Mais je suis amené à rencontrer d'autres types d'écritures ou à participer à d'autres types de lectures poétiques.
Par rapport aux revues, aux nouvelles revues ? Par rapport au moment où toi tu t'es mis à faire des revues ? Quand j'ai fait mes revues de poésie c'étaient des trucs très simples, ça a toujours été des projets où il n'y avait que moi qui étais impliqué. J'étais responsable de tout, je faisais tout du début à la fin. Ça c'est pareil que pour ma maison, je fais le travail tout seul. Ça veut pas dire que j'ai pas de rapports avec les gens, mais je préfère maîtriser du début à la fin. J'ai peur de pas connaître toutes les revues, mais, en gros, je préfère toujours les revues qui sont faites par des poètes, plutôt que des revues de type universitaire où je peux trop sentir la théorie derrière, et la théorie qui vient avant le travail. Je préfère les revues qui sont faites par des individus (ou des groupes) qui ont un projet poétique. J'aime pas trop non plus ce qui se prend trop au sérieux ou ce qui veut changer le monde, c'est tout à fait illusoire. J'aime bien les choses qui sont faites avec sincérité, qui sont drôles, qui ne sont pas que graves. J'ai collaboré régulièrement avec Le jardin ouvrier depuis le début, du n°1 au n° 39, mais je m'intéresse à toutes sortes de revues, que ce soit Le Petit Véhicule ou Contre-allées poétiques ou bien la revue Doc(k)s ou Boxon, des revues complètement différentes mais elles reconstituent dans ma boîte aux lettres les rencontres que je fais quand je me balade que je rencontre des poètes différents et que je participe à des lectures où on n'imaginait pas se retrouver ensemble. Je suis pour le grand mixage, c'est le côté collage. Pourquoi on pourrait pas entendre un poète lyrique et tout de suite après passer à une performance complètement déjantée ? J'aime bien cette idée-là. Pour moi ce qui compte c'est la sincérité des gens. Ce que je n'aime pas c'est la pose, c'est les poseurs. Ils sont chiants la plupart du temps.
Photocopie ? Ah l'invention géniale ! Quand je pense que j'étais obligé pour Starscrewer de graver des stencils ! L'offset c'était bien, mais les machines coûtaient tellement cher qu'il fallait se débrouiller. Alors après quand il y a eu la photocopie c'était parfait parce que là vraiment tout le monde pouvait faire une revue, tout le monde pouvait publier. C'est vraiment génial parce qu'avec la photocopie plus l'ordinateur, avec la possibilité de faire ses maquettes soi-même à la maison, éditer une revue maintenant ça ne pose plus trop de problèmes, y a pas d'excuses, c'est vraiment démocratique.
Est-ce-que les poètes surréalistes belges (Scutenaire, Mariën... ) ont ou avaient eu une influence sur ton travail ? Non pas spécialement, plutôt les gens de Cobra qui étaient en Belgique, les peintres.
Le côté brut ? Oui, néo-expressionniste et aussi parce que c'étaient des peintres qui étaient poètes la plupart du temps. Il y a souvent de l'écriture dans leurs tableaux. En fait la première fois que je suis allé à Bruxelles visiter les Musées Royaux j'ai été voir les primitifs flamands et Cobra. Sinon, en Belgique, ce qu'il y a de bien c'est la bière [Rires].
Ta devise ? C'est pas vraiment une devise, mais j'ai 4 mots qui me guident pas mal, c'est : mémoire, résistance, vision, humour.

How do you see the French and International poetry landscape? How do you feel yourself confronting all this? I've got a special position because I never wanted to choose one special way of doing. I circulate through many different networks and I feel at ease with them all. Of course, I'm more involved in what you may call sound poetry or performance poetry. That's true. But I often meet other types of poetry, other types of writing.
And what about the poetry magazines, new ones? The difference when you started to create small mags? When I was printing my poetry mags, they were very simple productions. I was the only person involved in the making of them. I made the whole thing alone from the beginning to the end. It was the same here in the building of my house. That doesn't mean I've got no relationships with other people, but I feel better when I manage it my way. I'm afraid I don't know every poetry mag, but in a general way, I prefer reviews that are run by poets, more than the university style where you can smell that strong theoretical perfume, theory coming before work. I prefer reviews that are made by individuals or groups who have a real poetic purpose. On the other hand, I don't like those who are taking it too seriously or those pretending to change the world, which is quite illusive. I agree when things are done sincerely and with a sense of humor. I collaborated on a regular base with Le Jardin Ouvrier from the beginning (from #1 to #39), but I've got a general interest in different kinds of reviews, Le Petit Véhicule, or Contre-Allées Poétiques, or Doc(k)s or Boxon, totally different magazines but all together restoring in my letter box the meetings I’ve made during my peregrinations, meeting different poets, participating in collective readings where you don't expect to meet up... I long for that big mixing, the collage thing. Why would it be impossible to listen to a lyrical poet and just after watch a totally crazy performance? I like this idea. What is really important is people's frankness. I don't like poseurs. They're often boring.
Photocopying? Oh, what a wonderful device! When I think of what I was obliged to do, to get my Starscrewer properly printed! Electronic stencils to engrave! Offset was nice, but the machine cost a lot. You had to make do... So, after all this, photocopying is perfect. Now, everybody can make their own mags, everybody can publish. That's great because with copiers and personal computers, you can do the layout yourself. To publish poetry now is not a problem any more. No excuses for not doing it, it's really democratic.
Did the Belgian surrealist poets (Scutenaire, Mariën...) have an influence on your work? Not really, it was more the Cobra people who lived in Belgium, the painters.
The raw side? Yes, neo-expressionnists, and those painters were mostly poets too. Very often you can find writings in their paintings. Actually when I first went to Brussels to visit the Royal Museums, I looked at the Flemish Primitives and at Cobra. And what is very nice too, in Belgium, is the beer.
Your motto? It's not really a motto but I've got 4 words which are a sort of guideline: memory, resistance, vision, humor.

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mercredi 9 mai 2007

Archives de la Station Underground (6)

Publié en 1995 à Bridgend (Pays de Galles), 23 exemplaires numérotés : "FAUST" avec 4 linogravures de William Brown, deux poèmes de Peter Finch et un poème de Lucien Suel.


L'Abîme

La Belle Hélène


L'Invocation



L'Homoncule












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lundi 7 mai 2007

Interview Lucien Suel (6)

Lucien Suel interviewé par Nicolas Tardy , avril 2003 (6/7)
Tu as travaillé en collaboration avec le peintre et graveur William Brown, avec ta femme Josiane (photographe). Quelle incidence cela a eu sur ton écriture ? En fait, c'est le produit fini, c'est plutôt l'objet final qui est la collaboration parce qu'on travaille quand même chacun de son côté. Soit William dessine d'après mes poèmes ou l'inverse et la plupart du temps d'ailleurs c'est comme cela que ça se passe, c'est moi qui écris d'après ses gravures ou ses peintures. La collaboration c'est le résultat final, parce qu'en fait on n'a pas le même vocabulaire. Mais c'est intéressant, il y a quand même une influence quand j'écris d'après ses dessins. Il me fournit un sujet, il m'oblige à produire des choses auxquelles je n'aurais pas pensé, ce que je disais, j'aime bien qu'on me sollicite, et William a souvent des idées bizarres qui me provoquent, il a un côté très fantaisiste, alors il me propose toujours des surprises. Pour Newport Guarbecque Revelation, un jour, il me téléphone en me disant avec son accent anglais-canadien-français «J'ai eu la vision de la petite église de Guarbecque [village natal de Lucien Suel] qui descendait du ciel au-dessus du pont transbordeur de Newport comme la Nouvelle Jérusalem ! ». Voilà, ça surprend. Finalement je m'y mets, j'écris et ça marche. On a aussi présenté tout ce qu'on avait fait ensemble dans un théâtre à Lille, une vraie collaboration pour le coup. On était tous les deux sur scène, la salle était pleine et c'était vraiment intéressant parce que j'ai lu des textes et en même temps William a lu certaines traductions des textes, non pas en anglais, ça aurait été un peu facile, mais il les a lues en gallois. Pour la performance avec le poème Guarbecque Newport Revelation, pendant que je lis bras tendus, le texte se déroule et me passe au-dessus de la tête comme un pont, en même temps William dessine ce qui a inspiré le poème. Nous avons aussi montré des diapositives de ses peintures. Mais le plus impressionnant c'est quand on a lu les poèmes extraits de notre Bestiaire. J'ai lu une comptine que j'avais écrite pour lui, la Comptine du loup-garou. William est très intéressé par les histoires de loup-garou. Pendant que je lisais le texte en français, William se préparait derrière moi et d'un seul coup il y a une douche rouge qui l'éclaire. Il avait mis sa veste à l'envers, avait enfilé des mitaines avec des poils, un énorme masque de loup-garou et s'avançait vers le public en récitant le poème du loup-garou en gallois, une langue complètement improbable à Lille ! Moi j'étais dans le noir et je voyais les gens qui étaient pliés en deux dans la salle. Ça les a super-impressionnés. Avec William on s'amuse beaucoup. Cette collaboration me permet aussi d'avoir un côté international. J'ai lu à Londres, j'ai lu au Pays de Galles... Je me suis même mis à la lecture en anglais, l'an dernier dans un pub à Cardiff. J'ai pas mal de textes traduits en anglais et je vais en faire un montage.
Traduits par William ? Pas toujours par William. Les textes en anglais, je les traduis souvent moi-même. Je me méfie un peu de William parce qu'il introduit des éléments perturbateurs dans ses traductions.
Une réécriture ? Oui, oui, oui. Je me souviens que j'avais une phrase, c'était : "les chaussettes retournées du Saint-Esprit" et lui il avait traduit ça par "les chaussettes pas lavées du Saint-Esprit". Il transforme un peu mes textes, je suis obligé de surveiller de très prés.
Pour ce qui est de la collaboration avec Josiane, pour l'instant ça s'est limité à la publication du livre Visions d'un jardin ordinaire, des poèmes que j'ai écrits d'après ses photographies. Au départ c'est pas une vraie collaboration dans la mesure où j'écrivais ces poèmes pour la revue Le jardin ouvrier et les poèmes étaient publiés sans images - puisque de toute façon dans Le jardin ouvrier il n'y avait jamais d'images - et c'est seulement après, quand il s'est agi de faire le livre que c'est devenu une collaboration. Parce que moi j'avais choisi des photos un peu au hasard et certaines ne lui plaisaient pas. Elle les a donc enlevées et il y a eu certains textes que j'ai réécrits parce qu'elle m'a suggéré d'autres photos. Ce livre est vraiment une collaboration. Quand on le présente, si on expose les photos de Josiane, je fais une lecture des textes. La collaboration, ça vient aussi naturellement quand on fait du Mail Art, parce que dans le Mail Art il y a beaucoup de projets en collaboration, des petits livres ou des feuilles qui circulent sur lesquelles on peut ajouter chacun ses trucs.
Une histoire de générosité aussi ? Oui, il y a ça, il y a le côté gratuit, le don qui me plaît bien aussi. Donner des choses face à l'ambiance générale.

You collaborated with the painter and engraver William Brown, and with your wife Josiane (photographer). What repercussions did that have on your writing? Actually,the final product is the real matter of our collaboration because everyone works on their own. Sometimes William paints or draws after my poems, sometimes it's the contrary and mostly that’s the way it happens. I write after his engravings or paintings. The collaboration is in the result, because we don't share the same vocabulary. But it's interesting because he gives me a subject, I'm forced to produce things I wouldn't have thought of. As I said before, I like to be sollicited, and very often, William gets funny ideas that provoke me. He's a very fanciful guy, and he always surprises me. For example, about Newport Guarbecque Revelation, one day he called and began to explain to me in his Canadian French English accent: "I had a vision, the little church of Guarbecque (my native town) was coming down the sky over Newport transborder bridge, just like the New Jerusalem!" This is very surprising. But finally, I tried to write, to transcribe and it worked. Once, we had the opportunity to present our collaborative work in a little theater in Lille. We were together on stage, the theater was crowded. it was very interesting because I read the poems and William read some translations, but not in English, too easy, he read in Welsh. During the Newport Guarbecque Revelation performance, while I was reading the poem, my arms out and the text unrolling over my head like a bridge and falling on the floor, William was drawing the vision that inspired the poem. We also showed slides of his work. The most impressive moment was when we presented some poems from our common bestiary. I read a rhyme I wrote especially for him. It's the Werewolf Rhyme. William is very interested in werewolf stories. While I was reading the poem in French, William was preparing himself behind me in the shadows. Suddenly a shower of red light illumined him. He'd pull on his jacket back to front, some hairy gloves and an awful werewolf mask and he was heading towards the audience reciting the poem in Welsh which is a very strange language here in Lille. I stayed in the dark and could see people laughing crazily. They were quite impressed. We really enjoy being together William and I. And it's an international collaboration. I gave readings in London, in Wales. I'd even tried reading in English, in a pub in Cardiff. Some of my poems have been translated into English and I'm going to put them together for a reading.
Did William translate them? Not always. I very often translate my poems by myself. I'm a little bit suspicous about William because he can introduce disturbing elements in his translations.
Rewriting? Yes, absolutely. I remember this verse: The inside out socks of the Holy Ghost, it became The unwashed socks of the Holy Ghost. He sometimes modifies my texts. I have to be very careful about that.
Now, to have a word about my collaboration with Josiane, at the present time, the only project was the book Visions of an Ordinary Garden, some poems I wrote after her photographs. In the beginning, it wasn't really a collaboration because I was writing these poems for a poetry mag (Le Jardin Ouvrier) and they were published without the pictures - anyway there were no pictures at all in this mag - and later, when I collected the poems for the book, it became a collaborative work. Because I'd chosen the photographs a little bit by chance and Josiane didn't agree with my choice. So she removed some of the pictures, and I wrote other poems after other photographs she'd proposed to me. So the final result was a real collaboration. When we present the book, we can have at the same time an exhibition of Josiane's photographs and I give a public reading of some excerpts.
You know, when you've been used to Mail Art, collaborative work happens naturally. In the Mail Art Network, you're often invited to collaborate in collective projects, on-going projects, to add to & pass on collaborations...

A matter of generosity too? Yes, really and the fact that it's free, it's a gift. Giving your art for free when you think of the general environment...

Suite et fin : Interview 7















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posted by Lucien Suel at 10:25 0 comments

jeudi 3 mai 2007

Archives de la Station Underground (5)

Quelques antiquités qui tournaient à la vitesse de 45 rpm.








La première play-list de ma première émission en 1982. (cliquer sur l'image pour agrandir)






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posted by Lucien Suel at 09:38 4 comments