mercredi 28 mars 2007

"Z" par Philippe Castellin

Un second texte de Philippe Castellin, après Diétét(H)ique parue en avril 2006.
« z »

a) elle me dit qu’elle est lente, qu’elle est une lente mais que là elle «commence à décoder»
b) elle me dit que je vais trop vite, que les choses vont trop vite, elle me dit que je joue avec « 2 coups d’avance »
c) elle me dit « ça c’est toi », « ça c’est ta vie »
d) elle me dit qu’elle a le sentiment d’être tombée dans un piège, elle me parle d’une « toile d’araignée »
e) elle me dit « tu comprends ? »
f) elle me dit que ce dont elle a besoin c’est de temps
g) elle me dit que j’arrive toujours dans sa vie quand elle est faible, mais qu’au fond elle n’a besoin de personne
h) elle me dit qu’il n’est pas question que je lui devienne indispensable
i) elle me dit que si elle a envie de baiser avec un mec elle peut en trouver un tout de suite dans la rue ou ailleurs, il suffit qu’elle siffle et le lendemain ciao, basta, et c’est parfait
j) elle me dit que juste avant que je ne survienne elle avait 2 amants, que c’était génial
k) elle me dit que c’est sa manière de voir les choses et qu’elle se sent bien, très bien ainsi
l) elle me dit qu’il faut que je comprenne
m) elle me dit qu’elle n’a pas envie de coucher avec moi
n) elle me dit qu’elle ne peut pas faire une croix sur sa vie sexuelle, que c’est très important pour elle
o) elle me dit « tu comprends, ça ? »
p) elle me dit qu’avec les autres ça se passe très bien
q) elle me dit qu’avec moi elle ne sait pas
r) elle me dit qu’elle se sent « bloquée »
s) elle me dit qu’il fallait que les choses soient dites, elle se sert du mot « clarté »
t) elle me dit que moi je n’arrive pas à intégrer le point de vue de l’autre
u) je lui dis que je ne vois pas très bien ce que je fais là
v) je me lève et je prends mes affaires
w) elle me dit « pourquoi tu t’en vas ?»
x) je lui dis parce que tu me jettes
y) elle me dit que non, qu’elle a jamais dit ça, elle me dit « reste »
z) je lui dis que moi j’ai un peu la tête qui tourne et que c’est sans doute parce que j’ai trop bu

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posted by Lucien Suel at 09:43